Nîmes. Dimanche 21 avril. Matinée. 4 novillos en classe pratique, dirigée par la Maestro Joselito.
Un novillo d'Alain Tardieu pour Antonio Tobaruela "El Potro" : Applaudissements.
Un novillo de Tierra d'Oc pour Josian Laguia : Salut.
Un novillo du Scamandre (Olivier Riboulet) pour Joaquin : Oreille.
Un novillo d'Olivier Ferney pour Tibo Garcia : Applaudissements.
Après une ovation chaleureuse destinée au parrain de cette Fête des Aficionados, le Maestro Joselito, la matinée avril fut lancée par la sortie de deux becerros d’Olivier Fernay pour les promesses du Centre Français de Tauromachie Thomas Ubeda et Bastien Cloez, suivis de second par quelques plus jeunes élèves encore, et alternant avec plusieurs membres de la section «Passion Aficion».
Se présentaient ensuite pour mettre à mort un novillo, 4 élèves des écoles taurines :
Antonio Tobaruela "El Potro" (Barcelone) affronta un novillo d'Alain Tardieu face auquel il composa une faena irrégulière, toutefois relevée par quelques passages méritoires. Il eu des difficultés avec les aciers et reçut à postériori les applaudissements de l'assistance.
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Tibo Garcia, face au novillo d'Olivier Fernay
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Josian Laguia (Béziers) montra son envie en recevant son adversaire de Tierra d'Oc à portagayola. Il continua ses efforts au cours de la faena malgré les difficultés que lui posa le novillo. Une bonne épée et salut du biterrois.
Joaquin (CFT), sous les conseils de son professeur Patrick Varin et à force de détermination et de courage, réussit à s'imposer face à un novillo exigeant du Scamandre (Olivier Riboulet, origine Sol). Sa faena alla à más et ses efforts furent récompensés par une oreille amplement méritée.
Tibo Garcia (CFT), avec sans doute le plus d'élégance, clotûra cette matinée devant un noble adversaire d'Olivier Fernay. Alluré au capote, il brinda ensuite au Maestro Joselito une faena bien menée aux muletazos profonds. L'échec à l'épée le priva de toute récompense mais les applaudissements finals étaient unanimes.
Après-midi. Novillada sans picadors (en costume de lumière).
6 novillos de "El Tajo y La Reina" (ganaderia de Joselito)
Alejandro Fermin : oreille et silence.
Joao Machado : deux oreilles et oreille.
Adrian Henche : vuelta al ruedo et deux oreilles.
Joao Machado, 3 oreilles face aux toros de Joselito
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Novillos de "El tajo y La Reina" (ganaderia de Joselito), très bien présentés, nobles et de jeu varié.
Avec un premier toro exigeant de la fermeté et meilleur sur la corne droite, Alejandro Fermin (de Badajoz) eu du mal à exploiter totalement les qualités de son adversaire. Il tira malgré tout au cours de sa faena, brindée à Joselito, quelques muletazos allurés, avant de mettre au second essai une entière d'effet rapide. Une oreille. Face au quatrième de l'après-midi, qui présentait de légers signes de faiblesse, le jeune novillero prit soin de lui donner de l'importance en faisant ressortir ses qualités de noblesse. Offerte au public et entamée par une série de statuaires, il réalisa une faena qui alla à mas au travers de muletazos longs, profonds et templés. L'échec aux aciers le priva de toute autre récompense complémentaire.
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Joao Machado (de Béziers), après de bon lances au capote face à son premier opposant, se démarqua dans un tercio de banderilles plein d'entrega. Démarée par un cambio au centre de la piste, la faena du bitterois manqua par la suite d'un peu de liaison et d'émotion mais le jeune garçon su prendre des risques qui trouvèrent écho auprès du public. Une entière d'effet foufroyant lui permit d'obtenir les deux oreilles de son bicho. La détermination et l'enthousiasme ne l'ayant pas quittés au cinquième de l'après-midi, il accueillit son toro a portagayola avant d'enchainer sur une série de belles veronicas et chicuelinas ajustées. Il posa à nous veau lui-même les banderilles avant de brinder la faena à son professeur, El San Gilen. Le bitterois eu quelques difficultés à ordonner son travail, mais celui-ci fut conclu par une bonne estocade qui lui valu l'obtention d'une nouvelle oreille.
Adrian Henche (de Guadalajara) fut mis à l'épreuve par le troisième toro de Joselito, court de charge, qui lui exigeait de se replacer après chaque muletazo. Bien que volontaire, il ne trouva pas de réelle solution pour que la faena prenne son envol mais sa vaillance fut cependant récompensée par une vuelta al ruedo chaleureuse. Le jeune espagnol eu plus de chance avec le dernier novillo de la journée, noble et répétant avec franchise ses assauts, devant auquel l'assistance pu admirer son esthétisme et sens du temple. Il tenta de varier son travail et termina par une série de manoletinas serées et risquées. Une entière au premier volet, et les deux oreilles lui furent accordées.
La sortie a hombros des deux jeunes novilleros, Joao Machado ouvrant la Porte des Consuls, vint achever en beauté cette fête des Aficionados et fut un cadeau inestimable pour le trentanaire du Centre Français de Tauromachie.