Mont de Marsan, samedi 22 septembre
6 toros de Victorino Martin pour
Luis Bolivar : silence, silence et silence
Emilio de Justo : une oreille avec blessure
Juan Leal : vuelta et silence
Cette corrida de clôture de la Temporada 2018 française se déroule une nouvelle fois à Mont de Marsan avec pour la troisième année consécutive, une corrida de Victorino Martin. Une corrida avant laquelle un hommage a été rendu par les organisateurs à Victorino Martin Andrés, décédé l'an passée.
José Luis Palomares et Ruiz Miguel ont d'ailleurs salué avant le paseo, eux qui composait le cartel de la corrida "du siècle". En 1982, ces deux toreros et Luis Francisco Espla, étaient sortis a hombros des arènes de Las Ventas face à une corrida d'un certain Victorino Martin Andrés après 6 oreilles coupées.
La corrida du jour, du fer de Victorino Martin donc, est sans doute la corrida la mieux présentée de la temporada montoise 2018. Sérieuse de tête et volumineuse, elle a malheureusement pas donné le jeu attendu par les aficionados présents en nombre, remplissant un petit peu plus d'une demi arène. Les Victorinos ont manqué de fond et parfois de caste même si certains exemplaires ont donné quelques motifs de satisfaction, notamment le 2e et le 6e.
Emilio de Justo, c'est une série de véronique et deux séries de derechazos, données avec classe et poder, qui suffisent à chauffer le Plumaçon. Malheureusement, l'espagnol se fait sévèrement attrapé par le toro à l'entame de sa première série gauchère. Malgré une blessure de deux trajectoires, Emilio revient en piste donne une nouvelle grande série et coupe une oreille, la seule de la tarde qu'il dédira à son père, décédée tôt ce matin. Respect.
Luis Bolivar a lui connu une tarde discrète sans relief faisant preuve de métier sans soulever les foules. Une actuation décevante qui sera à laisser de côté.
Juan Leal réussit une nouvelle fois grâce à son courage et à son abnégation a laissé quelques bons moments cette après-midi. Face à son premier, face auquel il met du temps à s'accomoder, il parvient à tirer de bonnes naturelles sur la fin qui lui permettront d'effectuer une vuelta al ruedo.
Baptiste Bordes et Thomas Marty réalisent deux bons écarts chacun face à un premier toro du fer de Jalabert. Le sauteur Fabien Napias a exécuté deux sauts.
Toro a Toro
Le premier Victorino Martin est bien présenté. Bolivar mène une lidia sérieuse face à un opposant observateur. Le toro prend deux piques en poussant légèrement. Bolivar laisse quelques passages sur les deux pitons sans toutefois transmettre avec les tendidos.
Forte ovation pour Emilio de Justo avant la sortie de son adversaire. Présent au cartel malgré le décès de son père en matinée, Emilio se présente face à son premier opposant.
Le second toujours dans le type est accueilli par véroniques ajustées par Emilio de Justo. 2 légères piques. Le toro met des coups violents dans la muleta. Emilio de Justo réussit à régler le problème à droite et tire deux excellentes séries. À gauche, il se fait sévèrement attraper sur la seconde naturelle. Il revient tout de même en piste très marquée par la douleur et tire une nouvelle série droitière exceptionnelle avant de porter une entière au second essai. Il part directement vers l'infirmerie et coupe une oreille
Le troisième est impressionnant de par sa prestance. Il est haut et très armé. Il prend deux piques sans grande émotion. Juan Leal fait face à un toro armé avec un peu de mobilité mais manquant de transmission. Leal trace de bons muletazos avec un toro qui se retourne vite. Malgré tout, la faena manque de transmission. Sur la fin, le français laisse de bonnes naturelles. Vuelta
Le quatrième pour Luis Bolivar bien accueilli à la cape. 2 piques. Salut de Monteño à l'issue du tercio de banderilles. La faena du colombien est bien entamée sur le piton droit avec quelques séries intéressante. Le toro est fade, il ne transmet pas grand-chose tout comme la faena de Bolivar. Malgré quelques séries sur les deux pitons, le public reste silencieux.
Le 5e pour Juan Leal prend 3 piques. Le toro manque une nouvelle fois de mobilité, se montrant souvent menaçant. Leal insiste mais cela ne prend pas. Il tue en 6 tentatives et 1 descabello. 2 avis
Le dernier tente de sauter au callejon à son entrée en piste. Il prend deux piques en poussant légèrement lors de la première rencontre. La faena de Luis Bolivar est en dessous des possibilités du toro, mobile en début de faena mais exigeant. Le colombien se fait désarmer à plusieurs reprises faute à un placement manquant de précision.
Jean Dos Santos