Arganda del Rey : Triomphe d'Adrien Salenc face à l'intéressante novillada d'Espartaco

Arganda del Rey : Triomphe d'Adrien Salenc face à l'intéressante novillada d'Espartaco

Adrien salenc arganda 2018Arganda del Rey, vendredi 7 septembre

6 novillos de Espartaco pour

Daniel Garcia "Navarette" : silence et silence

Rafael Gonzalez : applaudissements et silence

Adrien Salenc : 2 oreilles et silence

Triomphe d’Adrien Salenc pour l’avant dernière novillada de la Féria d’Arganda de Rey. Le français a coupé les 2 oreilles de son premier adversaire du fer d’Espartaco après un très bon travail en général. Il laisse les meilleurs moments de la tarde avec métier et transmission dans un lieu qui lui tenait à cœur, puisque Adrien a évolué à l’école taurine de la ville lors de ses débuts comme torero. Une sortie a hombros méritée pour lui après une semaine importante avec les triomphes de Bayonne et Calasparra.

Le lot d’Espartaco, bien présenté dans l’ensemble avec du volume et inégal d’armures, s’est révélé dans l’ensemble de qualité, avec des novillos coopératifs et parfois exigeants. 7 piques avec en général un bon comportement sous le fer, poussant avec autorité contre la cavalerie lors de leurs uniques rencontres (le 6e a été deux fois au cheval pour un pique symbolique).

Daniel Garcia Navarette a laissé cet après-midi de bons passages à son premier qui aurait dû lui permettre d’enlever un trophée. Face à son second, il n’a pas réussi à surmonter les complications qui se présentaient à lui.

Rafael Gonzalez a également eu de bons moments face à ses deux opposants de l’après-midi, mais son manque d’expérience et de placement, l’a parfois pénalisé dans l’exécution de ses deux faenas.

Toro a Toro

Le premier novillo du fer d'Espartaco est très bien présenté, haut et armé. Daniel Garcia Navarette le réceptionne avec métier. 1 seule rencontre au cheval. Garcia Navarette trace une faena avec métier face à un adversaire un peu fade qui se laisse toréer. L'espagnol trace des séries droitières de bonnes factures et laisse quelques bonnes naturelles. Cependant il ne pèse pas assez sur son opposant qui lui pose problème pour porter l'estocade. Le novillo n'est pas fixé et Navarette mais du temps avant de l'estoquer. Il porte une entière basse d'effet rapide au premier essai. Silence

Rafael Gonzalez reçoit le second, de bon gabarit, avec application. Le novillo prend une pique en poussant, faisant reculer le cheval sur environ 5 mètres. Le début de faena manque de maîtrise avec un toro mobile. Au fil de la faena, Gonzalez réussit à s'imposer notamment à droite où il donne des séries relâchées intéressantes. Il tue d'une entière basse. Pétition d'oreille minoritaire. Applaudissements

Le troisième est bien fait. Belle réception capotera d'Adrien Salenc qui s'applique dans la lidia. Le novillo prend 1 pique en poussant au cheval. Le français entame sa faena par doblones allurés finissant un genou au sol. Il profite de la grande noblesse de son opposant pour tracer une faena ambidextre avec rythme et élégance. Sous la pluie et le soutien du public local, Adrien Salenc s'exprime pleinement et tire le maximum du bon élément d'Espartaco. Il conclut d'une entière en place portée avec engagement et coupe 2 oreilles importantes.

Discret à la réception, Garcia Navarette mène le toro au cheval pour une unique rencontre. L'espagnol trace une faena inégale, manquante de maîtrise en général face à un toro qui est mobile mais difficile à déplacer. Navarette ne réussit pas en s'en accommoder. Il tue d'une entière légèrement contraire qui manque d'effet avec l'aide du descabello.

Le 5e novillo d'Espartaco a du mal à se fixer dans le capote à sa sortie. 1 pique. Rafael Gonzalez hérite d'un novillo avec des qualités mais exigent à la fois. Sa mobilité de début de faena permet à l'espagnol de donner plusieurs derechazos intéressants mais son manque de sitio va lui faire défaut par la suite. Le novillo baisse en intensité et Gonzalez ne se croise pas, ce qui donne une fin de faena manquante de liant. Il tue d'une entière qui finit par faire effet.

Adrien Salenc reçoit le dernier avec précaution. 1 pique avec un novillo impliqué. La deuxième rencontre est symbolique. Le novillo se révèle difficile à manier dans le dernier tiers. Sa charge est souvent réalisée la tête haute ne facilitant pas la tâche au français. Salenc tire de bons derechazos en début de faena. En seconde partie, le novillo collabore de moins en moins malgré plusieurs tentatives de Salenc notamment à gauche où il n'y a aucunes options. Une estocade portée encore une fois avec beaucoup d'entrega qui sera longue d'effet.

Jean Dos Santos

Date de dernière mise à jour : Ven 07 sept 2018