Castellon, samedi 10 mars
6 toros de Victorino Martin pour
El Fandi : silence avec quelques sifflets et silence
Sébastien Castella : 3 avis et silence après 1 avis
Varea : une oreille et silence
Album photo Joël Buravand ICI
Cette corrida de Victorino Martin s'est déroulée sous des précipitations donnant un sol parfois glissant mais bien préservé par les areneros. Pour l’occasion, la plaza était quasiment pleine malgré des conditions climatiques humides.
Le premier Victorino, de présentation correcte pour une plaza de deuxième catégorie, est difficile à fixer dans le capote. El Fandi, qui ouvre le cartel, l’acceuille par largas de rodillas sans liant. 1 pique. Le torero de Gerena signe un tercio de banderilles correct. Lors de la faena, le toro révèle une certaine noblesse que n’arrive pas à exploiter le Fandi. Le toro charge avec une allure régulière. Il rappelle à l’ordre le Fandi et le désarme à deux reprises. Une ¾ de lame efficace. Silence avec quelques sifflets.
Le second « astifino » (cornes rentrantes légèrement vers l’intérieur), sort dans le capote de Castella en donnant de violents coups de tête. 1 bonne pique. Bon début de faena où Castella va mener le toro par le bas jusqu’au centre du ruedo. Le biterrois continue sur la corne droite avec deux séries temples. Le Victorino est difficile à fixer. Sur la corne gauche, il est limité et pose problème à Castella qui n’abdique pas. Au fil des muletazos, le toro perd sa charge et a de moins en moins de chemin. Castella décide alors de prendre l’acier où il n’aura pas de succès : plusieurs pinchazos et descabellos jusqu’aux malheureux trois avis.
Le troisième, d’armure courte, charge avec bravoure dans le capote de Varea. Le local essaye de soigner sa lidia mais il est mis en difficulté par le Victorino. Dès les premières passes de recentrages, le toro se montre menaçant sur le piton droit. Varea va directement travailler à gauche en tirant deux bonnes séries de naturelles, bien construites. Il s’essaye ensuite à droite avec moins de succès. En repartant à gauche, Varea va réussir à lier à nouveau ses muletazos avant de porter une ¾ de lame efficace. 1 oreille.
El Fandi reçoit bien le quatrième à la cape par véroniques bien exécutées. Une seule rencontre avec la cavalerie où le Victorino va montrer des signes de faiblesse. Bon tercio de banderilles. Brindis à Victorino Martin Garcia. Dès le début de la faena le toro va passer par le sol à plusieurs reprises. La faiblesse de l’animal va empêcher le Fandi de donner une faena construite et liée. Il estoquera son adversaire en 3 tentatives.
Le 5e Victorino de la tarde est juste de présentation. Il s’emploie avec force dans le capote de Sébastien Castella qui soigne sa lidia. 2 piques avec un toro qui pousse sous le fer (davantage lors de la première rencontre). Le toro, a, semble-t-il, laissé des forces au cheval. Il charge sans rythme en début de faena. Castella réussit à corriger un peu les défauts de son adversaire en l’obligeant à charger. Il tire trois séries droitières avec métier et entrega. La musique joue à contre sens de la faena et malgré plusieurs sifflets. Le français ne pouvait pas mieux faire. Il conclut d’une entière à la seconde tentative.
Varea reçoit le dernier de la tarde, un adversaire juste de présentation. 1 rencontre avec la cavalerie. Ce dernier exemplaire manque de moteur et de rythme, à l’image du précédent. Brindis au public. Varea entame sa faena au tiers par une série droitière qui manque légèrement d’assurance, gêné par le vent. Il n’arrive pas à s’imposer à gauche devant son adversaire qui se retourne vite et qui lui reprend du terrain. Il tue d'une entière contraire et d'un descabello.
Jean Dos Santos