Arles : Triomphe de Juan Bautista lors d'une tarde avec beaucoup d'émotion

Arles - Samedi 31 mars - Tarde
Toros de El Freixo pour 

El Juli : Silence et Silence

Juan Bautista : Deux oreilles et Deux oreilles après un avis

Andrés Roca Rey : Silence et Silence

Une minute de silence en mémoire de l'empresario, rejoneador Luc Jalabert et père du matador de toros Juan Bautista, ainsi qu'en mémoire des aficionados décédés. Juan Bautista refuse de sortir en triomphe en signe de deuil. 
Les toros portent le fer d'El Freixo appartenant au matador de toros El Juli.

Album photos par Mélanie Huertas ICI 

Album photos par Jean Pierre Souchon ICI

Le premier toro d'El Freixo, Travieso, 530kg, est bien présenté cependant, il manque de classe. El Juli ne peut pas le cadrer à la cape faute au vent. Le toro ne présente pas de bonnes conditions, fade et sans donner d'espoir de triomphe à son propriétaire.  El Juli brinde sa faena à Juan Bautista. Il réalise les meilleurs muletazos par naturelles, corne par laquelle le toro embiste mieux. Quelques naturelles de bonnes factures lors d'une faena qui n'a pas pris. Silence pour El Juli.

Patinador, 535kg, deuxième toro d'El Freixo, est reçu par des véroniques et des chicuelinas de qualité et suave. Le toro est noble, il a de nombreuses qualités, meilleur sur la corne droite. Juan Bautista se sert bien de la charge du toro, montrant sa maturité et sa technique. Quite par delantales et une media après que le toro soit piqué par Alberto Sandoval. Brindis au ciel de la part de Juan Bautista, en mémoire de son père. L'arlésien dessine une faena pleine de pouvoir sur les deux cornes, avec les meilleurs moments par redondos mais également par naturelles. Juan Bautista laisse du temps au toro, pour en tirer le maximum. Juan Bautista torée d'avantage par l'émotion et par sa technique, le public peut ressentir qu'il est moins détendu qu'habituellement. Il termine sa faena entre les cornes, une faena pleine d'émotion.. Entère foudroyante, sans puntilla, qui lui vaut les deux oreilles. 

Andrés Roca Rey ne peut briller avec le troisième toro d'El Freixo, Gamberro, 500kg. Le toro a de la transmission dans les premiers instants de sa lidia, mais il baisse de ton au fur et à mesure, ce qui entraîne la faena vers le bas. Le toro baisse de ton, le Péruvien débute sa faena par statuaires. Il tire le maximum de son toro sur les deux pitons, donnant de bons muletazos sans pouvoir connecter avec le public. Silence

Le quatrième toro d'El Freixo, Divertido, 525kg, est bien présenté comme tous ses congénères. El Juli ne peut briller lors de la réception capotera. Après la première pique, il réalise un bon quite par chicuelinas et une media. Brindis au public. Il dessine une faena sérieuse sur les deux cornes, sans réellement connecter avec le public. Entière caída. Silence pour El Juli.

Juan Bautista sort avec une seule ambition remater sa tarde, une après-midi qui aura été marquée par le vibrant hommage à son père. Juan Bautista reçoit le cinquième toro d'El Freixo, Guerrero, 510kg, par véroniques à genou et chicuelinas qui laissent le public sans voix. En début de faena, il économise le toro, pour ensuite pouvoir dessiner une faena intelligente avec des muletazos profonds sur les deux pitons. Juan Bautista a totalement connecté avec les tendidos, faena pleine d'émotion, tout comme la première. Il se montre relâché en redondo, par naturelles il torée lentement avec pureté. Molinetes, passes de pecho à genou, et la suite par naturelles. Il termine sa faena par derechazos inversés et luquesinas, les aficionados sont en joie. Pinchazo et entière. Deux oreilles et vuelta al ruedo accompagnée de ses deux enfants. 

Le sixième toro d'El Freixo, Claraboya, 545kg, est reçu par véroniques, chicuelinas et une revolera de la part d'Andrés Roca Rey. Le toro est compliqué, mais face à lui Andrés Roca Rey a réalisé une bonne faena volontaire sur les deux pitons, sans connecter avec le public. Entière basse et Silence pour le Péruvien. 

Juan Bautista sort en marchant des arènes en signe de deuil, renonçant à la Puerta Grance de ses arènes.