Aire sur l’Adour, Mardi 1er mai 2018
6 novillos de Raso de Portillo (1er,3ème) ; María Cascon (2ème/4ème) ; Palha (5e/6ème) pour
El Adoureño : silence après 1 avis et salut au tiers après 1 avis
Baptiste Cissé : applaudissements après avis et une oreille après 1 avis
Dorian Canton : silence après 1 avis et une oreille
Album photos Kévin Laffargue ICI
Album photos Christian Sirvins ICI
Demi-arène. Temps nuageux. 15°c. 13 piques
1 minute de silence a été observée à l’issue du paseo en la mémoire de Christian Cazeaux et d’Ivan Fandiño.
Le premier novillo de la tarde porte le fer de Raso de Portillo, bonito. El Adoureño ajuste une série de véroniques où le novillo serre le français. A la pique, le novillo se défend avec des coups de tête. Il prend une première bonne pique puis une seconde mal placée. Dès ce tercio de varas, on observe que le novillo est distrait et pas complètement impliqué. Brindis au ciel de Yannis. Le novillero gersois propose un début de faena rythmé sur le piton droit. A gauche, le Raso de Portillo passe plus près et inflige une voltera à Yannis. Sans conséquence. La musique se met à jouer à contre sens de la faena avec en piste un novillo toujours distrait et manquant de transmission. 1 entière tombée sans efficacité et 2 descabellos viennent conclure le premier combat.
Le second, du fer de Maria Cascon, est difficile à fixer dans la cape de Baptiste Cissé. Le novillo montre des signes de faiblesses à la pique où il ne pousse pas et s’écroule lors des deux rencontres. Quite al alimon (à deux) avec Dorian Canton. Salut du Santo après deux bonnes paires de banderilles. Baptiste Cissé débute sa faena à genoux contre les tablas avec une muleta souple. Il enchaîne par deux séries droitières bien exécutées, templées et relâchées. Le landais domine totalement son adversaire qui ne peut pas suivre faute à un manque de rythme et de force trop important. Malheureusement Cissé n’arrive pas à estoquer correctement son opposant. C’est au bout de la 4e tentative que sa demi-lame sera efficace.
Le troisième porte le fer de Raso de Portillo. Il est reçu dans un capote autoritaire de Dorian Canton qui amène bien son adversaire par le bas au centre du ruedo. 3 piques sans que le novillo montre de la bravoure. Brindis au ciel. Le novillo se montre très exigent, il fait reculer Dorian sur les premières séries droitières. A gauche, le novillo est menaçant, il va infliger une voltera au béarnais sans conséquence. Il revient avec deux séries sur la corne droite, plus croisées, qui portent davantage sur le public aturin. Faena correcte au vue de son expérience et de la difficulté du bicho qui montre son caractère tout au long de la faena. Dorian porte une entière tombée au troisième essai.
Le quatrième, du fer de Maria Cascon, est timidement reçu par El Adoureño. 1 bonne première pique de Laurent Langlois. La deuxième est trop loin. Brindis au public. Yannis propose deux premières séries sur la corne droite. A gauche, il propose de longues naturelles qui manquent de liant faute à la baisse de régime de son adversaire. Yannis insiste mais son travail manque de liant et de transmission. 1 entière longue d’effet et 3 descabellos. 1 avis
Le 5e sort avec le fer de Palha. Il est reçu à Puerta Gayola par Baptiste Cissé. Le Palha prend 2 piques. Brindis à Jean François Pilès. Début de faena par doblones donnés avec temple et souplesse. Baptiste profite d’un adversaire coopératif à droite pour tracer des muletazos esthétiques et relâchés. C’est une nouvelle facette de son toreo que nous propose là le tyrossais. Sa faena transmet, il termine sur les deux pitons avec un toreo plus vertical et adapté aux forces de l’animal. 1 pinchazo et une demi-lame qui sera efficace. 1 oreille après avis.
Le dernier est également du fer de Palha. Véritable manso à la pique, il ne restera pas au cheval lors des deux premières rencontres avec la cavalerie. La troisième sera la bonne où le picador ne le loupera pas… Brindis au public. Le novillo part de loin. Cela permet à Dorian Canton de démarrer sa faena au centre du ruedo par des passes changées dans le dos. Il continue avec deux séries droitières trop souvent accrochées et manquant de fond. Le novillo se montre de plus en plus noble, il prend le dessus sur le français. En difficulté mais pas noyer, Dorian s’en sort avec l’appui du public même si ce novillo aurait mérité une muleta plus poderosa et plus autoritaire. Grand exemplaire de Palha. 3 pinchazos et une entière efficace. 1 oreille généreuse.
Jean Dos Santos