APPRENDRE A TOREER
C’est dans le cadre de son partenariat avec l’ACCM, la Ville d’Arles et l’Association des Eleveurs Français de Toros de Combat, que l’Ecole Taurine du Pays d’Arles avait organisé ce dimanche 10 juin à Raphèle une journée taurine -que le temps eut le bon goût de respecter jusqu’au bout ! - avec un objectif principal : montrer les différents aspects de l’apprentissage de la tauromachie, dans une ambiance amicale et festive, ce qui n’exclut pas le sérieux et le strict respect des règles taurines .
Le matin, les plus jeunes élèves ont, après une première démonstration de toreo de salon, eu l’opportunité de faire face à deux « becerras » de l’élevage sambucois de Cyril Colombeau. Les jolies vachettes se sont montrées assez douces pour que les plus petits puissent sortir devant elles et goûtent au plaisir du contact avec l’animal, et suffisamment exigeantes pour que les plus grands (Eva et Miguelin) poursuivent leur formation, montrent leurs progrès et mesurent le chemin à parcourir. L’envie dont ils ont fait preuve est un bien bel et sûr atout ! Qu’à la suite de cette matinée plusieurs jeunes assistants et participants aient fait part de leur souhait d’intégrer les entraînements de l’Ecole était la plus belle récompense pour les professeurs et élèves : ils avaient transmis le désir de toréer !
L’après-midi, les plus aguerris José Antonio Valencia et Adam Samira faisaient face, avec Juan Collado de Madrid et Hugo Stevenar du CFT de Nîmes, sous la Présidence exigeante et compétente de Gérald Mas, Alain Dervieux et Robert del Testa, à quatre novillos bien présentés de l’élevage raphélois de Virgile Alexandre (El Campo) pour la deuxième novillada sans picador de « Toreros del Futuro ».
Devant une demi-arène où l’on remarquait la présence heureuse de jeunes, le premier novillo se révéla faible et ne permit guère au jeune madrilène de montrer plus qu’une élégante conception tauromachique et une réelle efficacité à l’épée. Le deuxième fut le plus fougueux du lot. Après une belle série de banderilles se terminant par un brillant et impeccable violin, il fallut toute la détermination et le savoir-faire de José Antonio pour maîtriser d’abord, puis templer ensuite, une charge où les coups de tête initiaux à mi-passe céderont progressivement la place à plus de douceur tant à gauche qu’à droite. Malheureusement, l’élève de l’ETPA gâcha à l’épée ce que sa lidia et sa muleta avaient obtenu et dut se contenter d’un chaleureux salut au tiers.
Adam Samira sait transmettre son esthétique taurine. Il sut aussi montrer sa détermination face à un novillo qui lui imposa plusieurs volteretas. Revenant sans se regarder face au novillo il gratifia le public de belles passes, en particulier sur la main gauche. Las, séchant aux aciers, il dut lui aussi se contenter d’une ovation méritée.
Hugo Stevenar était le moins expérimenté. Avec élégance, mais aussi la timide réserve des débutants, il sut dessiner de jolis muletazos à un novillo à la charge noble mais au manque de continuité du manso. Comme Juan Collado il tua du premier coup et reçut la légitime récompense d’une oreille bien gagnée.
Communiqué
Photos : Jean Luc Jouet