Aire sur l'Adour : L'hommage à Ivan Fandiño perturbé par le décevant lot de Joselito

Aire sur l'Adour - Dimanche 17 juin
Corrida Hommage à Iván Fandiño
Toros d'El Tajo y La Reina pour

Manuel Escribano : silence et applaudissements

Thomas Dufau : silence et salut

Juan Del Alamo : salut après un avis et salut après un avis

Cela faisait un an jour pour jour, qu'Ivan Fandiño décédé d'un coup de corne dans ces arènes d'Aire sur Adour. En ce jour, était organisée une corrida en hommage au maestro disparu un an plus tôt. Un drapeau basque était mis sous la présidence, ainsi que sur tous les burladeros et au centre de la piste le logo, et symbole d'Ivan Fandiño, un lion.
#EternoFandiño #ElLeonNoDejaraDeRugir

Une minute d'applaudissements a été réalisé à l'issue du paseo en hommage au maestro décédé. Le pasodoble Ivan Fandiño a été joué à la mort du troisième toro.

Les arènes étaient remplies au 3/4, pour voir Manuel Escribano, Thomas Dufau et Juan Del Alamo, face à des toros d’El Tajo Y La Reina. Le lot envoyé par Joselito était correctement présenté, pour les trois derniers, et léger pour les trois premiers. Certains toros étaient plus maniables mais en général ils étaient sérieux et avait tous leurs lots de complications.

Cale, La Reina, n°10, Negro Listón, né en janvier 2014 – Manuel Escribano

Le premier toro "Cale" est accueilli par larga cambiada de rodillas par Manuel Escribano. Le sévillan enchaîne par des véroniques et une media. Il amène par chicuelinas le toro à la pique, deux piques au total. Aux banderilles, le toro coupe le terrain sur la corne droite, la deuxième et la troisième paires sont meilleures. Brindis au ciel et il pose sa montera sur le logo d’Ivan Fandiño réalisé au centre du ruedo. Il débute sa faena par le haut, avant d’enchaîner par des séries droitières lors desquelles le toro demande une muleta ferme et dominatrice. Il s’arrête en milieu de passe par son manque de force. La faena manque de liant et de transmission. Entière et deux descabellos. Silence

Despertado, El Tajo , n°41, Negro, janvier 2013 - Thomas Dufau

Le deuxième porte le fer d’El Tajo, il a cinq ans, il est mieux présenté que le premier qui ressemblait à un novillo. Celui-ci est plus sérieux et bien fait. Thomas Dufau l’accueille par larga cambiada, véroniques et media. Le toro prend deux piques par Nicolas Bertoli, dont une bonne deuxième en place où il pousse. Salut de Marco Leal après deux bonnes paires de banderilles. Brindis au ciel. Le landais débute sa faena au centre par trois cambiadas et pechos. Thomas débute bien sa faena à droite avec de bonnes séries allurées, mais le toro va a menos et Thomas doit faire l’effort pour maintenir le ton de la faena. A gauche, le toro est plus compliqué et il s’emploie moins et possède des charges plus courtes. Après avoir dessiné de bonnes naturelles, il retourne à droite pour réduire la distance et réaliser des circulaires inversées. Deux pinchazos, un quart de lame au second et un descabello. Silence.

Cazador, La Reina, n° 60, Castaño bragado, né en décembre 2012 - Juan del Alamo

Le troisième porte le fer de La Reina, ce toro possède aussi cinq ans. Juan Del Alamo reçoit ce toro par de bonnes véroniques allurées et deux médias. Quite de Manuel Escribano par chicuelinas. Le toro est difficile à banderiller. Brindis au ciel. Il débute sa faena par doblones ajustées. A gauche le toro est plus compliqué. Juan del Alamo construit une bonne faena sur la corne droite, où il dessine de bonnes séries allurées. A gauche, il se fait accrocher la muleta à plusieurs reprises, le toro demande une muleta exigeante et une man basse. Faena sérieuse de Del Alamo face à un toro exigeant de Joselito. Entière d’effet long. Salut après un avis et le pasodoble Ivan Fandiño.

Les trois derniers sortiront avec beaucoup de moteur et de fougue avant de s’éteindre très tôt dans la faena.

Estudioso, El Tajo, n°16, Colorado, né en février 2014 – Manuel Escribano

Estudioso est accueilli par véroniques genoux fléchis par Manuel Escribano, puis par véroniques en gagnant le centre du ruedo pour remater par deux médias. Le toro répète et montre de belles qualités à la cape. Deux piques dont la deuxième partant de loin. Quite de Thomas Dufau par chicuelinas et revolera de bonne facture. Le toro se montre soso et commence à aller a menos. Escribano veut aller chercher le triomphe et s’emploie aux banderilles. Posant deux premières bonnes paires avant de se placer à genoux pour placer la troisième. Le toro coupe le terrain et José Miguel Neiro fait un quite évitant une blessure au sévillan. Il posera une quatrième paire engagée alors que le toro s'arrête déjà. Brindis au public. Manuel débute sa faena à genoux. Le toro s’éteint très rapidement, révélant un manque de fond et de transmission important. Le sévillan dessine muletazos après muletazos, tirant le maximum d’un toro éteint et qui s’arrête en milieu de passe. Entière trasera. Applaudissements

Guardiana, La Reina, n°56, Jabonero, né en février 2014 - Thomas Dufau

Le cinquième sort avec beaucoup de moteur, il se montre difficile à fixer dans la cape de Thomas Dufau. Le toro se montre manso à la pique et arrêté aux banderilles. Morenito d’Arles et Manolo de los Reyes s’engage réellement et posent trois bonnes paires de banderilles, ils auraient pu être à juste titre invité à saluer comme de nombreux banderilleros cette après-midi. Brindis à Joselito. Il débute par des séries de derechazos lors desquelles le toro s’emploie et répète. Thomas brille notamment sur une troisième série avec beaucoup d’intensité et plus de transmission que le reste de la faena. Le landais montre son entrega et son envie de triompher lors de cette tarde importante pour lui. Il réduit le terrain après deux séries de naturelles plus accrochées avec un toro qui s’éteint et devient soso et parado. En terrain réduit, il termine par des circulaires inversées et il se montre volontaire. Pinchazo et 1/3 de lame, un descabello. Salut

Sinflor, El Tajo, n°40, Castaño claro, né en janvier 2014 - Juan del Alamo

Sinflor sort également avec beaucoup de moteur. Il est accueilli par véroniques de la part de Juan del Alamo, puis par média et revolera. Deux piques. Deux bonnes paires de banderilles de Jarocho. Brindis au public. Juan del Alamo se montre ferme et domine son toro qui est exigeant. Les meilleurs moments de la faena sont par naturelles mais le toro s’éteint rapidement et ne permet pas à Juan del Alamo de transmettre au public. Del Alamo dessine une bonne faena sur les deux pitons mais qui va a menos par le manque de transmission. Il finit la faena entre les pitons. Le mauvais maniement de l’épée, le prive d’une oreille. Entière engagée au deuxième envoi. Salut après un avis.

Anaïs Cazenave

Date de dernière mise à jour : Lun 18 juin 2018