Magescq, dimanche 4 février
Novillada sans picadors
6 erales de Paco Galache pour
Manuel Diosleguarde : vuelta et silence
Dorian Canton : une oreille et une oreille
Villita : vuelta et applaudissements
Album photos Jean Marie Crampes & Victoria Bordes ICI
Début de la Temporada française à Magescq (40) dans une arène remplie et dans un froid hivernal. Le prix de la tarde a été remis à Juan José Villa « Villita », de l’école taurine de Madrid qui a montré le plus d’envie cet après-midi.
Cette novillada d’ouverture porte le fer de Paco Galache, une novillada lourde et à la limite de la novillada piquée. En général, le bétail manque de force et de fond lors des différentes lidias, limitant ainsi les opportunités des apprentis toreros.
Manuel Diosleguarde ouvre le cartel. Le salamantin, vainqueur du Bolsin de Bougue 2017 ne devrait pas tarder à passer à l’échelon supérieur. Il se présente à Magescq face à un premier Paco Galache lourd et noble. L’eral se révèle coopératif sur la corne droite qui permet à Diosleguarde de dessiner de bonnes séries droitières. La faena va a menos suite à la baisse de régime du novillo qui va perdre de sa charge au fil des muletazos. Le novillero espagnol ne parvient pas non plus à maintenir son niveau et son toreo manque de profondeur en cette seconde partie de faena. Après une bonne entière, Manuel Diosleguarde effectue une vuelta.
Dorian Canton reçoit un second de bon gabarit, lourd qu’il réceptionne correctement à la cape. Juste de force, le second exemplaire de Galache reçoit seulement 3 banderilles. Le béarnais débute sa faena à genou contre les tablas en se faisant avertir d’entrée par son adversaire. La faena est tracée sur les deux pitons et manque de rythme. Dorian réussit à enchaîner et lier ses séries ce qui portent peu à peu sur le public. Malgré le manque de force de son novillo, le français est rappelé à l’ordre quand il manque de vigilance. Après une bonne entière, Dorian Canton coupe la première oreille de la tarde.
Juan José Villa dit « Villita » méconnu dans la région, vient de l’école taurine de Madrid. Il hérite d’un troisième moins volumineux que les précédents. Possédant moins de métier que ses compères, le novillero espagnol compense par son envie et son entrega. Il banderille son adversaire avec plus ou moins de réussite et un tercio un peu long. Trop brusque dans ses gestes à droite en début de faena, Villita va pouvoir se nourrir d’une corne gauche noble pour donner des muletazos profonds et lier les séries. Malgré la faiblesse du train avant de son adversaire et son manque de maîtrise (il se fait désarmer à plusieurs reprises), l’espagnol reste fidèle à sa conception et porte sur le public grâce à sa détermination. Il coupe une oreille après une estocade entière tombée.
Manuel Diosleguarde retrouve le ruedo face à un lourd quatrième, juste de force. Face à son second, le novillero de Salamanca va donner une première partie de faena construite sur la corne droite. Rapidement, Diosleguarde va manquer de domino pour fixer un eral parfois distrait. La seconde partie de faena marche par intermittence variant des séries construites et des muletazos décousus. Silence
Le 5e, lourd également, est bien reçu à la cape par Dorian Canton. Villita effectue un bon quite par gaoneras. Le français entame sa faena face à un eral qui charge par à-coups. Cela pose des problèmes au torero qui peine à maîtriser complètement son adversaire. Dorian se reprend sur la fin, donnant de bonnes séries à gauche. Il conclut d’une entière légèrement de côté. 1 oreille quelque peu généreuse.
Villita ferme la tarde face à un 6e Galache juste de force. Bonne réception à la cape du madrilène. Une nouvelle fois, Villita prend les banderilles mais le tercio est encore trop long. Le novillero espagnol fait preuve de volonté dans une faena contrariée par le manque de force de son adversaire. Il n’abdique pas et s’accroche pour donner quelques muletazos intéressant notamment à gauche où il donne les meilleures naturelles de la tarde. 1 pinchazo. Applaudissements
Jean Dos Santos