Interview du novillero Kike

A la redécouverte de Kike

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Quels ont été les grands moments de votre parcours en sans picadors ?

Les grands moments de mon parcours en sans picadors ont été très nombreux : ma participation à 2 bolsins espagnols très réputés (Medina De Rioseco et Ciudad Rodrigo) où j'ai pu aller en demi-finale aux deux; les triomphes de Magescq et Garlin, celui de Dax, ma ville natale et l'oreille de Bayonne où j'ai reçu ma première cornada ; ma présentation dans une arène de première catégorie espagnole à Malaga et la grande faena de Rion au novillo de Juan Pedro Domecq et beaucoup d'autres bons souvenirs.

Aujourd’hui, si je ne me trompe pas vous vous êtes installé en Andalucia, pourquoi ce choix ?

Oui en effet, j'ai décidé de m'installer près de Seville car je trouvais qu'en France entre la dernière novillada d'une année (normalement en Septembre) et la première de l'année suivante (février ou mars), je n'avais que très peu d'opportunités de me mettre devant du bétail et donc je ne pouvais pas progresser aussi vite que je le voulais et l'objectif étant de débuter en novilladas piquées, il fallait que je mette toutes les chances de mon côté pour ne pas avoir de regrets par a suite.

De plus beaucoup de professionnels français m'en parlaient depuis longtemps mais j'ai décidé en commun accord avec ma famille, que je devais d'abord terminer mes études avant de pouvoir franchir ce cap.

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J'espère vraiment que pour l'année 2016 les organisateurs me feront confiance et j'invite à tous ceux qui le souhaitent de visiter ma page facebook "kikenovillero" et les nombreuses vidéos de cette année qui circulent sur youtube afin qu'ils puissent apprécier par eux mêmes les progrès effectués dans mon toreo. Je me sens vraiment prêt à franchir ce cap et j'espère que l'année 2016 sera celle de mon début en novilladas piquées. On dit que chaque effort mérite une récompense et je pense que la mienne doit arriver cette année...

Qu’est ce qui a changé entre la préparation que vous aviez auparavant en France et celle que vous menez en Espagne aujourd’hui ?

Comme je l'ai dit plus haut, ma préparation en France (surtout la période d'hiver) n'était pas suffisante pour pouvoir prétendre passer à l'échelon supérieur car ma préparation était essentiellement basée sur le toreo de salon et le physique, sans pouvoir vraiment me préparer devant du bétail.

Depuis mon arrivée à Seville je peut m'entrainer énormément au campo, dans des ganaderias très importantes où j'ai pu me faire remarquer et dont les éleveurs me font maintenant confiance; en particulier Juan Pedro Domecq, Jandilla et Rocio De La Camara et une liste de ganaderias où je m'entraîne régulièrement qu'il est impossible d'énumérer tant elle est étendue (Parladé, El Parralejo, Albarreal, La Quinta, Nuñez Del Cuvillo,... pour ne citer que les plus connues.)

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Kike

Kike, novillero français de 23 ans, originaire de Linxe, il a débuté en novillada sans picadors le 26 juillet 2009 à Saint Vincent de Tyrosse. Il y a un peu plus de deux ans, il est parti vivre en Espagne, vers Séville, pour mettre toutes les chances de son côté pour continuer sa préparation afin de débuter en piquée.

Pour commencer pouvez-vous vous présenter, nous parler un peu de votre parcours taurin ?

J'ai débuté mon parcours taurin à l'âge de 14 ans à l'école taurine d'Hagetmau, dirigée par Béatrice Brethes. J'ai tué mon premier novillo en public en 2008 à Colmenar Viejo (Madrid). Puis j'ai débuté en novilladas sans picadors en 2009 à Tyrosse. En 2010 j'ai toréé une dizaine de novilladas (Tyrosse, Malaga, Garlin,...)en coupant 12 oreilles avec de bons résultats : prix au triomphateur à Aire Sur L'Adour, Garlin et Tyrosse.

2011 a été une année importante avec une vingtaine de novilladas toréés (Garlin, Mugron, Tartas, Hagetmau, Vieux Boucau, Le Houga, Los Santos ) pour 18 oreilles coupées et prix au triomphateur à Magescq (2 oreilles) et Dax (Toros Y Salsa) et demi-finaliste du Bolsin de Ciudad Rodrigo.

De 2012 à 2014 j'ai toréé une dizaine de novilladas (Mont De Marsan, Rion, Vieux Boucau, Valladolid,...) et un total de 9 oreilles.

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Comment vivez-vous le fait de ne pas avoir toréé de novillada formelle cette année ?

En effet, ma dernière novillada remonte au 9 septembre 2014 dans les arènes de Valladolid. cette année j'ai seulement pu participer à 2 bolsins et tuer quelques novillos en privé.

J'ai vécu assez le mal le début d'année car je me suis mis en contact avec beaucoup d'organisateurs français pour débuter en novilladas piquées, notamment dans des arènes où j'ai triomphé en sans picadors, et je n'ai eu que des réponses négatives. Je trouve cela vraiment anormal car nous ne sommes que 3 novilleros dans le sud-ouest susceptibles de toréer en novilladas piquées et je pense qu'il serait bien de donner la chance à tous, compte tenu du nombre important de novilladas qui ont lieu dans le sud ouest chaque année.

Mais ceci a eu aussi un effet positif et m'a donné encore plus d'envie de me surpasser et de prouver que j'ai ma place dans le circuit des novilladas piquées.

J'ai donc redoublé de travail, et grâce aux très nombreuses tientas et aux novillos et toros auxquels j'ai pu me tester en privé, les progrès se sont fait noter et cette année de plus de rodage va me servir énormément et je sais que lorsque l'on me donnera ma chance je ne la laisserai pas m'échapper.

Parlons si vous le voulez bien à présent du futur. A l’aube de la temporada 2016 quel est votre avenir ? Allons-nous vous revoir dans nos arènes en 2016 ?

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De plus l'Andalousie étant la région taurine par excellence, j'ai la chance de pouvoir m'entraîner avec de nombreux professionnels et de côtoyer tous les plus grands maestros et de recevoir leurs conseils qui m'aident énormément.

Quels sont les toreros qui vous ont donné envie de devenir torero et qui aujourd’hui vous inspirent ?

J'essaie de m'inspirer de beaucoup de toreros actuels et plus anciens en recherchant ma propre personnalité et je pense que chacun dans son style peut m'apporter un détail qui me permet de me perfectionner.

Pour parler des maestros plus anciens, ceux qui m'inspirent le plus sont Jose Maria Manzanares Padre et Joselito pour leurs toreos naturels et pour ce qui est des toreros actuels ceux qui m'inspirent le plus sont Alejandro Talavante, Diego Urdiales et je dois avouer que celui qui a été et qui reste une référence pour moi depuis très longtemps et qui m'a donné envie de devenir torero le soir d'une grande tarde dacquoise est le maestro Enrique Ponce avec qui j'entretien une amitié depuis plusieurs années et je dois dire que pour moi il s'agit d'un torero complet et qui se rapproche du toreo que je recherche, un toreo poderoso avec une grande technique mais en y ajoutant une grande dose d'esthétique. 

Propos reccueilli par Jean Dos Santos

Photos : David Cordero, Campos et photos d'archives de Kike

Date de dernière mise à jour : Sam 12 déc 2015