Kike
Kike, novillero français de 23 ans, originaire de Linxe, il a débuté en novillada sans picadors le 26 juillet 2009 à Saint Vincent de Tyrosse. Il y a un peu plus de deux ans, il est parti vivre en Espagne, vers Séville, pour mettre toutes les chances de son côté pour continuer sa préparation afin de débuter en piquée.
Pour commencer pouvez-vous vous présenter, nous parler un peu de votre parcours taurin ?
J'ai débuté mon parcours taurin à l'âge de 14 ans à l'école taurine d'Hagetmau, dirigée par Béatrice Brethes. J'ai tué mon premier novillo en public en 2008 à Colmenar Viejo (Madrid). Puis j'ai débuté en novilladas sans picadors en 2009 à Tyrosse. En 2010 j'ai toréé une dizaine de novilladas (Tyrosse, Malaga, Garlin,...)en coupant 12 oreilles avec de bons résultats : prix au triomphateur à Aire Sur L'Adour, Garlin et Tyrosse.
2011 a été une année importante avec une vingtaine de novilladas toréés (Garlin, Mugron, Tartas, Hagetmau, Vieux Boucau, Le Houga, Los Santos ) pour 18 oreilles coupées et prix au triomphateur à Magescq (2 oreilles) et Dax (Toros Y Salsa) et demi-finaliste du Bolsin de Ciudad Rodrigo.
De 2012 à 2014 j'ai toréé une dizaine de novilladas (Mont De Marsan, Rion, Vieux Boucau, Valladolid,...) et un total de 9 oreilles.
Comment vivez-vous le fait de ne pas avoir toréé de novillada formelle cette année ?
En effet, ma dernière novillada remonte au 9 septembre 2014 dans les arènes de Valladolid. cette année j'ai seulement pu participer à 2 bolsins et tuer quelques novillos en privé.
J'ai vécu assez le mal le début d'année car je me suis mis en contact avec beaucoup d'organisateurs français pour débuter en novilladas piquées, notamment dans des arènes où j'ai triomphé en sans picadors, et je n'ai eu que des réponses négatives. Je trouve cela vraiment anormal car nous ne sommes que 3 novilleros dans le sud-ouest susceptibles de toréer en novilladas piquées et je pense qu'il serait bien de donner la chance à tous, compte tenu du nombre important de novilladas qui ont lieu dans le sud ouest chaque année.
Mais ceci a eu aussi un effet positif et m'a donné encore plus d'envie de me surpasser et de prouver que j'ai ma place dans le circuit des novilladas piquées.
J'ai donc redoublé de travail, et grâce aux très nombreuses tientas et aux novillos et toros auxquels j'ai pu me tester en privé, les progrès se sont fait noter et cette année de plus de rodage va me servir énormément et je sais que lorsque l'on me donnera ma chance je ne la laisserai pas m'échapper.
Parlons si vous le voulez bien à présent du futur. A l’aube de la temporada 2016 quel est votre avenir ? Allons-nous vous revoir dans nos arènes en 2016 ?
De plus l'Andalousie étant la région taurine par excellence, j'ai la chance de pouvoir m'entraîner avec de nombreux professionnels et de côtoyer tous les plus grands maestros et de recevoir leurs conseils qui m'aident énormément.
Quels sont les toreros qui vous ont donné envie de devenir torero et qui aujourd’hui vous inspirent ?
J'essaie de m'inspirer de beaucoup de toreros actuels et plus anciens en recherchant ma propre personnalité et je pense que chacun dans son style peut m'apporter un détail qui me permet de me perfectionner.
Pour parler des maestros plus anciens, ceux qui m'inspirent le plus sont Jose Maria Manzanares Padre et Joselito pour leurs toreos naturels et pour ce qui est des toreros actuels ceux qui m'inspirent le plus sont Alejandro Talavante, Diego Urdiales et je dois avouer que celui qui a été et qui reste une référence pour moi depuis très longtemps et qui m'a donné envie de devenir torero le soir d'une grande tarde dacquoise est le maestro Enrique Ponce avec qui j'entretien une amitié depuis plusieurs années et je dois dire que pour moi il s'agit d'un torero complet et qui se rapproche du toreo que je recherche, un toreo poderoso avec une grande technique mais en y ajoutant une grande dose d'esthétique.
Propos reccueilli par Jean Dos Santos
Photos : David Cordero, Campos et photos d'archives de Kike