Béziers - Corrida du samedi 11 août
6 toros de Garcigrande pour
Enrique Ponce : Silence, avis et oreille, avis et silence
Sebastien Castella : Avis et applaudissements, deux avis et applaudissements, avis et silence
7000 personnes (2/3 d'arène)
Sur la papier, ce mano à mano entre Enrique Ponce et Sébastien Castella était alléchant en ouverture de la 50e feria de Béziers. Après moins de 2h30 de course, le résultat fût bien en deçà des attentes de l’aficion. La faute à des Garcigrande majoritairement sans charge et qui n’ont pas fait vibrer les Biterrois.
Le premier toro pour Ponce ne laissait rien présager de bon pour cette corrida et après des passes à la cape sans relief, les difficultés vont se présenter au maestro. Si quelques passes auront un timide écho dans les gradins, le manque de charge et de combat du toro empêcheront Ponce de mener une faena comme on la lui connaît. L’épée de côté viendra conclure une fade inauguration. Le maestro de Chiva offrira tout de même de l’émotion face à sa deuxième opposition. Trois piques et une faena lente main droite ont rappelé au public toute la classe de l’actuel numéro 1. Son épée entière fera tomber la seule oreille de la tarde. Son dernier adversaire ne proposera rien. Impossible pour le torero d’enchaîner, face à un manque criant de charge. Deux épées.
Les gradins auront tout de même vibré lorsque l’enfant du pays Sébastien Castella a fait son entrée sur le ruedo. Une ovation pour l’accueillir, de quoi sublimer le Biterrois qui va donner quelques émotions à son public avec des véroniques de bonne facture. Malgré une véritable absence de rencontre avec la cavalerie, Castella va dessiner un torero emballant, après un brindis à son aficion. C’est le genou à terre qu’il entame sa faena, avant une série à droite. Malgré quelques difficultés à enchaîner, un trophée aurait pu lui être accordé sans un échec aux aciers (épée après pinchazo et 3 descabello). Face à son deuxième, il débute cette fois les deux genoux à terre. Mais là encore, le manque de charge du toro aura raison de ses efforts. Désarmé, le maestro s’emploie au centre du ruedo, sans succès. Les difficultés à l’épée viendront conclure une bien terne faena (descabello). Le dernier de la tarde ne proposera rien de mieux. Les quelques passes en début de faena depuis le centre du ruedo ne seront qu’illusoires. 4 descabello viendront signer la fin d’une terne course.
Maxime Gil