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Le bilan de la Féria d’Istres 2017

Le bilan de la Féria d’Istres 2017

Fundi Istres Ponce BautistaLa Féria d’Istres présentait encore cette année des cartels de figuras attractifs. Manzanares, Talavante, Castella mais surtout le cartel de clôture : Enrique Ponce, Juan Bautista et le revenant d’un jour El Fundi.

Pour cette édition 2017, le public a répondu dans l’ensemble présent avec deux casi lleno le vendredi et dimanche après-midi et un 8/10 d’arènes le samedi et dimanche matin pour la corrida de Rejon.

Côté toro, Istres a encore du chemin à parcourir. La corrida de Garcigrande est mal présentée avec des toros de petit gabarit. Le lot est irrégulier avec des toros manquants de fond et de caste, d’autres nobles qui offrent quelques possibilités malgré quelques signes de faiblesse.

Ginés Marin IstresLe lot de Zalduendo est un petit peu mieux présenté mais reste le plus décevant de la Féria. Faible et manquant de parcours, les toros de Zalduendo obligent les toreros à donner des faenas de chirurgien.

Chez les toros de Rejon, le toro de Capea pour Laury Tisseur en préambule du Samedi sort trop lourd et sans fond. Difficile à manier et vite essouffler, il ne permet pas le triomphe. Au contraire, le lot du Dimanche matin est très bon. 4 des 6 toros sortent bons avec du parcours, ils vont à mas et transmettent. Nous reparlerons de l’indulto un peu plus bas…

En clôture de Féria, les Juan Pedro Domecq sortent nobles mais fade. Ils s’essoufflent à mi-parcours malgré un total de 9 oreilles que l’on doit en grande partie aux toreros… et à la présidence.

Img 0291La présidence, venons-y ! Elle reste cohérante lors de la corrida du venderdi et samedi avec des oreilles données aux bons moments. Fin, des choix logiques…

Le dimanche pour la mano a mano de rejon, dès la matinée, la présidence fait des choix incompréhensibles : 2 oreilles et la queue pour Hermoso de Mendoza face à son dernier alors qu’il donne la moins bonne faena sur ses trois combats et un indulto au dernier pour Léa Vicens alors que seuls, une dizaine de personne le demandaient. L’exemplaire de Carmen Lorenzo est très bon sans toutefois devoir lui accorder la grâce. La tendance est moins marquée pour la corrida de clôture même si certains choix sont généreux, (Juan Bautista, 2 oreilles au premier)... mais compréhensible (2 oreilles pour le Fundi et sortie en triomphe).

NOTE IMPORTANTE : 6 piques si on peut les appeler ainsi par corrida.

Sébastien Castella IstresCôté torero maintenant, grande après-midi pour le torero biterrois Sébastien Castella. Il touche le meilleur lot de l’après-midi et s’emploie pour en profiter et triompher. Manzanares et surtout Thomas Joubert sont hors du coup.

Juan del Alamo venu en remplacement de Roca Rey fait la meilleure impression avec deux faenas engagées et sincères. Il n’arrive pas à fructifier son travail à cause d’une épée défaillante. Talavante fait avec ce qu’il a et coupe une oreille avec une faena variée sur chaque corne. Ginés Marin reste sans options. En préambule Laury Tisseur ne peut lui non plus s’exprimer. Trop distant et manquant d’expérience, il n’est pas aidé par un mauvais toro de El Capea.

La corrida de Rejon est une vraie satisfaction de cette féria. Malgré la générosité de la présidence, on ne peut pas enlever le gros travail que produisent les deux figuras Hermoso de Mendoza et Léa Vicens. Dans deux registres différents, ils offrent un récital cavalier.

El Fundi MelPour la corrida de clôture, 3 toreros, 3 styles différents. Le Fundi, un peu en retrait face à son premier, s’exprime pleinement face à son second avec une faena engagée et croisée. Il reste dans son style gladiateur avec une pointe de douceur, que les aficionados ne peuvent que savourer… Enrique Ponce reste Enrique Ponce ! Elégant, technique et soigneux de chaque détail, il donne simplement deux leçon de toreria. Juan Bautista trop distant face à son premier, se retranche sur un toreo statique face à son second. Une grande faena pour une belle fin. On note le dernier tercio de banderilles où Juan Bautista invite le Fundi. L’arlésien moyen dans sa première pose, signe ensuite un excellant quiebro. Le Fundi n’a rien perdu de sa souplesse, une paire entre les cornes à 30 centimètres du sol. Pourquoi n’a-t-il pas banderiller son premier…

On termine sur une note artistique. Yoan Clément Morillo a décoré les burladeros de la Plaza à l'occasion du retour du Fundi. A voir ci dessous.

Jean Dos Santos

Yoan Istres  Yoan Istres

Date de dernière mise à jour : Mar 27 juin 2017

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