Garlin, dimanche 9 avril
6 novillos de Pedraza de Yeltes pour
Jorge Isiegas : applaudissements et une oreille
Adrien Salenc : silence et une oreille
Marcos : oreille et silence
Dans une après-midi ensoleillée, la novillada de Garlin marquait le retour des Pedraza de Yeltes dans la cité béarnaise. Pour l’occasion, les arènes affichait complet avec un vrai engouement pour l’événement. Oui mais voilà, ce lot de Pedraza n’a pas satisfait et a déçu les aficionados venus en nombre.
Les six novillos de Pedraza, de présentation très varié et contrasté avec 3 novillos de gabarit moindre et 3 autres plus sérieux et plus puissant. La plupart ont manqué de caste et de moteur pour confirmer leur bravoure certaine (12 piques). Seul le quatrième du lot se démarquait des autres, un novillo très bien présenté, puissant et exigeant, dans la ligné des aficionados dits « toristas ».
Le quatrième novillo de la tarde a été honoré d'une vuelta posthume pour sa caste et sa bravoure.
Cavalerie d'Alain Bonijol
En préambule, les organisateurs avaient annoncés qu'un prix de la meilleure pique serait attribué ce qui nous a offert un beau spectacle lors du tercio de varas avec des piques plus que correctes. C'est Oscar Bernal de la cuadrilla d'Adrien Salenc qui a été récompensé pour sa pique au second novillo. Gabin Rehabi a lui aussi montré de bonnes choses mis à contribution à 4 reprises.
Toro a toro
Le premier Pedraza est de gabarit moyen avec des armures inégales. 1 belle pique par Gabin Rehabi où le novillo s'emploi sous le cheval. A la sortie de la pique le Pedraza montre quelques signes de faiblesse qui se confirmeront dans le troisième tiers. Jorge Isiegas débute la faena par des cambiadas dans le dos en laissant le voile à mi-hauteur pour maintenir le toro debout. Mais ce dernier grappille peu à peu le terrain au jeune novillero encore un peu vert dans son toreo malgré un début encourageant sur la corne gauche. Le public adhère de moins en moins mais on ne reprochera pas à Isiegas de ne pas s'impliquer. Applaudissements
Face au second de meilleure présentation, Adrien Salenc n'arrive pas à imprimer son rythme au capote. 2 belles piques d’Oscar Bernal. Salenc débute bien la faena à droite mais le novillo raccourci ces charges. Le nîmois torée plus le public que son adversaire ce qui ne lui facilite pas la tâche. La fin est décousue et après 3 pinchazos et une demi-lame il conclut d'un descabello. Silence
Le troisième dans la ligné morpholohique est mal piqué à deux reprises par la cuadrilla de Marcos. La faena débute bien avec de bonnes séries à droite données par le novillero sévillan. Le novillo est noble mais sa charge est courte et irrégulière. Marcos réduit la distance. Le travail est un peu plus brouillon en milieu de faena mais Marcos réussi à se démarquer sur quelques muletazos. 1 oreille est accordée après une épée mal placée (poumons) contre l'avis d'une partie du public.
Le quatrième de la tarde est très bien présenté, plus costaud que tous les précédents. Après avoir envoyé au sol la cavalerie et blessé le second piquero, c'est Gabin Rehabi qui revient et qui donne deux excellentes piques. Cependant Isiegas est absent et incapable de mener toute lidia assuré par Marco Leal. El Santo et Miguelito saluent après le tercio de banderilles et sauvent la lidia. La faena débute bien avec un novillo qui met la tête dans la muleta d’Isiegas. Après 2 séries et demie à droite, Isiegas s'emmêle à nouveau les pinceaux devant le novillo de Pedraza de Yeltes. Le novillero n'abdique pas et reste devant l'animal. Il essaye de tirer ce qu'il peut de son adversaire. Après un pinchazo et 1 entière efficace, le public lui accorde une oreille, bizarrement non contestée... Le toro aura droit à une vuelta posthume applaudie à l'unanimité !
Adrien Salenc reçoit un cinquième également très bien présenté qui va à la pique à deux reprises. Le français montre de bonnes choses au capote en variant ses séries. La faena débute une faena difficile, le toro est exigeant ce qui oblige le nîmois à s'appliquer. Peu à peu, les séries s'améliorent et le public adhère spontanément. Or, comme souvent, Salenc n'arrive pas à finir proprement le travail avec plusieurs pinchazos. Une oreille lui sera attribuée même si une partie du public proteste.
Le dernier de la tarde est (très) mal présenté, de gabarit correct. Ce novillo est dépourvu de caste, fade et ne sert pas à Marcos qui tente quand même de s'employer pour tirer quelque chose de l'animal. Quelques sifflets se font entendre mais c'est surtout la pauvreté de l'animal qui est critiqué. Marcos sera même applaudi à l'issue de son combat comme une reconnaissance de son implication. Le Pedraza a été sifflé à l'arrastre.
Novillada animée par l'Harmonie de Garlin.
Jean Dos Santos