Triomphe de Roca Rey à Béziers

Triomphe de Roca Rey à Béziers

Web beziersBéziers, samedi 13 août 
6 toros de Garcia Jiménez pour

Enrique Ponce : Ovation et salut

Alejandro Talavante : Oreille et silence

Andrés Roca Rey : 1 oreille et 2 oreilles

Pour ce deuxième passer à Béziers, la taquilla a fait moins fait recette que la veille, où l’enfant du pays, Sébastien Castella, se produisait aux côtés de Léa Vicens. Deux tiers d’arènes pour accueillir un cartel pourtant composé du gratin, avec Enrique Ponce, Alejandro Talavante et André Roca Rey. 

Enrique Ponce se présente en premier face aux Garcia Jimenez. Un toro dont il fût bien difficile d’en tirer quelque chose pour le maestro. Pourtant, à l’expérience, le matador de Chiva va réussir à réveiller son adversaire, qui avait plus de facilités à passer sur la droite. Des séries de derechazos donc, saluées par le public. Pas assez au goût de la présidence qui ne se privera de faire une bronca au palco.

Face à son premier adversaire, Alejandro Talavante n’a pas déçu l’aficion biterrois. Une faena on ne peut plus classique, à laquelle se sont ajoutées quelques manoletina. A l’épée, le torero a connu quelques difficultés, concluant son combat au descabello. Mais le public permet à Talavante d’obtenir un trophée. 

Un trophée qu’obtiendra également Andrés Roca Rey. Malgré un toro sans charge, et seulement 3 banderilles plantées, le Péruvien a su se sortir du piège pour décrocher une oreille.

Enrique Ponce n’a pas eu un adversaire de qualité pour bien mener son combat. Un toro sorti au pas, toréé accroupi sur le sable biterrois. Une belle faena qui a emballé les gradins. Mais les échecs à l’épée, suivis de trois coups de descabello lui enlèveront le trophée. Mais le public a largement salué la performance du maestro.

Alejandro Talavante n’a pas montré grand chose face à son second toro. Hormis deux piques qui ont eu le don de faire passer quelques frissons dans les arènes, le torero  a fait face à un adversaire sans qualité. 3 épées ne seront pas suffisantes. 

Mais comme l’adage le dit, le meilleur fût pour la fin. Andrés Roca Rey a littéralement emballé Béziers. Pieds plantés dans le sol au centre du ruedo, derechzos de classe ou encore manoletinas… La faena dessinée fût parfaite, et conclue par une épée foudroyante, lui offrant les deux oreilles de son adversaire, et une sortie par la Grande Porte. 

Maxime Gil
Photo : Muriel Haaz