Nimes
Novillos de Parladé et de Juan Pedro Domecq (2°) pour
Pablo Aguado : Ovation avec salut et Ovation avec salut après avis
Leo Valadez : Ovation avec salut et Ovation avec salut deux avis
Andy Younes : Silence et Deux oreilles
Le trophée de la Cape d'Or n'a pas été décerner a l'issu de la course.
Album photos de la novillada ICI par Jean Pierre Souchon
Resena complète ICI par Corrida France
La chronique d'Alexandre Guglielmet :
Pablo Aguado mit instantanément de l'émotion sur les tendidos, en accueillant plein centre son novillo par six faroles de rodillas avant de le conduire pour deux piques très légères. Le Sevillan intercalant un quite par chicuelinas entre les deux rencontres et Valadez en faisant un à la fin du tiers par crinolinas, au cours duquel le novillo montra de la faiblesse. Au dernier tercio, l'utrero confirma son grand manque de force. Pablo joua à l'infirmier et essaya d'en tirer le meilleur parti, en ne baissant pas la main lors des échanges et en ne l'obligeant pas. Dans une faena propre, il réussit notamment à tirer de belles naturelles mais l'ensemble manqua cruellement de liaison et transmission, la faute aux mauvaises dispositions du Parladé. Il tua d'une épée légèrement tombée d'effet rapide et salua à l'issue.
Le quatrième fut piqué sur deux rencontres où le Parladé s'engouffra fortement dans le peto mais sans pousser par la suite. L'andalou entama sa faena par de soigneux doblones au cours duquel l'utrero fit une malencontreuse vuelta de campana, sans occasioner de changement dans son comportement. Pablo ne tarda pas à trouver la bonne distance et réussit ainsi à déployer cette tauromachie esthétique qu'il affectionne tant. Bénéficiant d'un toro maniable à qui il manquait un peu de transmission, il dessina un trasteo d'une belle sensibilité artistique, dans un ensemble très bien construit. Très torero dans ses gestes, il embarqua le Parladé dans de longues et profondes tandas templées, emplies de toreria et de détails. Il termina par des passes aidées par le haut plein de sentimientos. Il paracheva sa gamme par une trois quart tendida et trasera suivi d'un coup de descabello lui faisant certainement perdre l'octroi d'une oreille.
Leo Valadez hérita, quant à lui, d'un Juan Pedro Domecq qu'il reçut par cordobinas avant d'exécuter un capoteo légèrement heurté. Comme son prédécesseur, l'animal rencontra la cavalerie pour deux piques superficielles. Quite alluré par capote por la espalda d'Andy Younes, réplique aussitôt du Mexicain par lopecinas millimétrées terminant par une larga. Il écouta ensuite une forte ovation au terme d'un tercio de banderilles de haute volée. Entame de troisième tiers par cambios plein centre, ultra serrés, après avoir brindé au public. Sous la musique, l'astado permit à Leo d'exprimer une tauromachie de bon goût sur trois séries droitières avant de baisser clairement de ton, faisant perdre ainsi le crédit accumulé depuis le début de sa prestation. Il conclut par une série de manoletinas, pleine d'alegria, les deux genoux en terre avant de loger une demie lame suivie de deux coups de verdugo.
Bon capoteo de réception de Valadez face au cinquième par veroniques pieds joints, enchaînant par une série de cordobinas de belle facture. L'utrero effectua une vuelta de campana sur le remate, sans conséquences sur la suite de la lidia. Le Parladé reçut deux puyazos, montrant de la bravoure notamment sur la pique initiale avant que le mexicain ne salue après un brillant tercio de banderilles plein d'alegria. Leo montra toute sa volonté en débutant sa faena à genoux le long des planches enchaînant par une série droitière dans la même posture. Après trois bonnes tandas sur la diestra, le mexicain alla proposer un trasteo très brouillon sans véritable fil conducteur. Il termina son travail par des bernardinas très allurées mais se faisant salement attraper par deux fois.Il tua d'une épée delantera et basse et d'un coup de descabello. Ovation avec salut.
Le troisième novillo dévolu à Andy Younes prit deux rations de fer très mesurées, le novillero arlésien entrecoupant le tercio par de douces chicuelinas. Pablo Aguado partit au quite par tafalleras et se fit vilainement accrocher sur la troisième, sans conséquences. Au dernier tercio l'utrero se montra vite arrêté. Devant le peu d'options que lui offrait son opposant, ce fut impossible pour l'Arlésien de construire une quelconque faena. Andy montra beaucoup d'abnégation et d'aguante pour arracher le peu de passes qu'il possédait. Mort par une entière un poil caida. Silence.
Andy se distingua en saluant le dernier de la tarde au centre, dos au toril par tafalleras, passes de capote por la espalda, et en concluant par une larga. Au tercio de varas, deux piques fut administrées au Parladé, sans histoire. Début de muleta par cambios et passe de las flores, donnant ainsi le ton de sa faena. Malgré un manque de force certain, le novillo allait se révéler noble.
Les qualités de son opposant permirent à l'Arlesien de pouvoir lier des séries de belles qualités, bien rythmés dont les meilleures séquences furent droitières. Il fit également étalage d'un répertoire varié par arrucina de loin, molinettes et divers circulaires. Il subit une voltereta en toute fin de faena lors d'une série de luquecinas très enlevée et paracheva son oeuvre par une entière d'effet immédiat. Deux oreilles.