Nimes
Toros de Torrealta pour
Enrique Ponce : Ovation avec salut après un avis et Silence
Juan Bautista : Deux oreilles et Deux oreilles
José Garrido : Ovation avec salut après un avis et Silence après un avis
Le matador de toros arlésien Juan Bautista sortit en triomphe de la première corrida de la Feria par la Porte des Consuls.
José Garrido a confirmé son alternative avec "Azafato" de Torrealta, n°68, né en novembre 2011, 550kg.
Album photos de la corrida ICI par Jean Pierre Souchon
Resena complète ICI par Corrida France
La chronique d'Alexandre Guglielmet :
Le premier d'Enrique Ponce montra de la bravoure lors du tercio de varas au cours des deux piques qui lui furent administrées. A la muleta, le Torrealta se révéla sans grandes qualités et il a fallut un Ponce décidé pour en tirer quelque chose. Faisant parler sa science du toreo, il parvint notamment en fin de faena à lier deux élégantes séries de derechazos, toutes en rondeur, avant de loger une entière d'effet immédiat. Ovation avec salut
Le second de Ponce sans fond et manquant d'humiliation dans ses charges, fut grandement châtié à la pique par deux fois sous les huées du public. Pour ne rien arranger, l'astado accusa une vuelta de campana sur les premières passes de muleta. Grandement gêné par le vent, le maestro de Chivas eût du mal à enchainer les séries et à trouver matière à s'exprimer. Dans une faena longuette, il traça quelques muletazos de qualités, isolés, mais sans que cela ne monte en intensité. Demie lame concluante. Silence.
Juan Bautista hérita en premier lieu d'un castaño qui reçut sans histoire une double ration de fer. Le Torrealta montra au cours des deux premiers tiers un léger manque de force malgré une belle noblesse affichée. Muleta en main Juan Bautista donna une faena adaptée aux conditions de son adversaire dans un trasteo rondement mené. Toreant à mi-hauteur et très a gusto dans ses gestes, il dessina des tandas templées de haute volée sur les deux rives. Il fit également étalage d'un répertoire soutenu par molinettes, martinetes, redondos, passe du mépris. Il paracheva cette très belle prestation par un recibir d'effet fulgurant, dont il s'est fait désormais une spécialité. Deux oreilles.
Réception du cinquième par une larga suivie de veroniques avant de le conduire pour deux rencontres avec le groupe équestre. A la fin du tercio de piques et malgré un vent gênant, José Garrido réalisa un quite enlevé par saltilleras. A la (forte) demande du public l'Arlésien exécuta lui même la pose des bâtonnets, écoutant une belle ovation à l'issue. Face à ce maniable Torrealta, il débuta sa faena tambour battant par une série droitière de haute facture, rematée par un très long pecho déclenchant ainsi les accords de Chicuelo. La suite fut du même tonneau, servant des tandas léchées, d'une belle intensité sur les deux pitons. Son bicho baissant de ton en fin de faena Juan Bautista, très poderoso, alla chercher à ce toro dans un terrain réduit ce qu'il lui restait par circulaires, muletazos, pechos et molinettes rematant par un abanico. Une fois de plus, il mit un grand coup d'épée foudroyant par recibir. Deux oreilles.
José Garrido accueillit le toro d'ouverture par six veroniques genoux en terre, déclenchant les premiers "olés" de la matinée mais aussi la première frayeur avec un remate par larga frôlant la correctionnelle. Très bon quite par chicuelinas de Garrido durant un tercio de piques où le Torrealta, accusant des signes de faiblesse, prit deux légers puyazos. Après la cérémonie de confirmation d'alternative et un brindis au public, le diestro débuta par des statuaires de bon goût, conduisant son adversaire au centre. Face à un animal s'éteignant au fil des séries, Garrido se montra très appliqué mais n'eut guère d'options de briller. Il réussit tout de même à connecter avec les tendidos en fin de combat par des circulaires dans un périmètre restreint et une série de bernardinas engagées. Mort en quatre temps. Ovation avec salut.
Face au dernier de la matinée qui se révéla sans fond et manquant de moteur, le torero de Badajoz lui proposa une muleta douce avec quelques passages méritoires notamment sur la corne droite. Très volontaire, il tira le maximum de son bicho et tua d'une entière trasera caida au deuxième envoie. Silence.