Alès (30)
Toros du Cure de Valverde pour
Octavio Chacon : Oreille après avis et Silence après deux avis
Alberto Lamelas : Vuelta après avis et Blessure
Javier Cortes : Salut avec ovation après avis et Silence après deux avis
Les toros du Cure de Valverde étaient très bien présentés mais différent de comportement. Alberto Lamelas reçu une cornada de 20cm dans la cuisse droite avec arrachement de la saphène.
Album photos de la corrida ICI par Jean Pierre Souchon
Reseña complète de Corrida France ICI : La chronique d'Alexandre Guglielmet :
Octavio Chacon reçut par un joli capoteo le premier de la tarde rematant par une demie à genoux. Face au groupe équestre, le Valverde prit deux rations de fer, faisant chuter sur la première la cavalerie. Le torero de Prado del Rey exécuta une élégante série de chicuelinas, avant de brinder aux tendidos. A la muleta, face à cet animal maniable mais ayant tendance à relever la tête en fin de muletazo, Octavio montra beaucoup de pouvoir et un bon sens du toreo. Trouvant le bon sitio, s'adaptant à ce Valverde, il livra une faena majoritairement droitière de bonne facture, liant des séries avec goût. En fin de faena, le bicho baissa de ton, ce qui n'empêcha pas le diestro de maintenir le bon niveau de sa prestation. Il termina par manoletinas avant de loger une entière au deuxième essai, se faisant accrocher et ouvrir la taleguilla. Il put logiquement promener la première oreille de l'après-midi.
Le quatrième pensionnaire du domaine de Coste Haute fut mal piqué sur la première rencontre rectifiée, avant de s'en voir administrer deux
autres. Après un tercio de banderilles de la part de sa cuadrilla très confus et décousu, il dédia la mort de son toro à Alain Moya. Octavio se montra très appliqué face à un adversaire économe de charge. Laissant la muleta à son niveau pour pouvoir profiter au mieux des demies charges de son Valverde, il offrit une prestation très sérieuse. Il tira le maximum de ce que pouvait proposer son astado, servant des tandas de qualité, qui portèrent sur les tendidos. Une mort laborieuse lui fit perdre tout espoir de trophée, synonyme de triomphe. Silence.
Dès sa sortie en piste, le premier toro d'Alberto Lamelas fut remplacé par celui devant sortir en cinquième position, suite à un choc contre un burladero, le rendant invalide. Le madrilène le salua par des veroniques peu esthétiques jusqu'au centre de piste. Au tercio de varas le Valverde poussa par intermittence lors de trois rencontres avec le lancier. A la muleta, le bicho allait donner du jeu malgré un danger sourd. Lamelas, sous la musique et dans un registre vaillant, réussit à lui lier des tandas de bon goût sur les deux bords. Il conclut son labeur par cinq manoletinas allurées avant de placer une entière et un coup de verdugo. Pétition d'oreille minoritaire non accordée par la présidence. Vuelta.
Il réceptionna son second par veroniques le menant ensuite pour trois puyas prises sans relief, le Valverde sortant seul du peto. Au troisième tercio, cet opposant exigeant permit à l'espagnol de s'exprimer dans un registre classique de bon niveau. Déterminé, il pût lui dessiner des séries de bonne facture sur la diestra avant de prendre la gauche pour quelques naturelles d'une belle profondeur. Sur un derote en fin de faena, il se fit prendre. Une cornada à la cuisse droite l'empêcha de continuer le combat, le chef de lidia se chargeant de tuer le Valverde.
Javier Cortes réceptionna par veroniques templées le troisième de la tarde. Seulement deux rencontres au groupe équestre, prises avec allant, au plus grand regret du public qui en souhait ouvertement une troisième. Le torero entama de très belle manière le dernier tercio par des
statuaires très soignées. Sûr de lui et de son toreo, il imposa sa tauromachie à cet animal qui se déplaçait peu et n'humiliait guère lors des échanges. Faisant preuve de beaucoup d'envie et d'une jolie maîtrise technique, il alla arracher à cet astado de puissants et précieux muletazos sur chaque piton. Il perdit hélas un trophée lors d'une défaillance aux aciers. Salut avec ovation.
Il salua le dernier de l'après-midi par de vibrantes veroniques pieds joints. Le bicho reçut trois piques bien exécutées par Gabin Rehabi. Face à un toro violent et compliqué, le natif de Getafe fit preuve de beaucoup d'abnégation et de maturité pour construire une faena valeureuse et aller voler à cet adversaire des muletazos remplis de courage. Mais les mauvaises dispositions du Valverde empêchèrent l'ensemble de prendre de l'ampleur malgré toute la volonté du madrilène. Échec du Madrilène aux aciers. Silence.