Nîmes
Toros de Zalduendo pour
Morante de la Puebla : Silence et Sifflets
David Mora : Oreille et Ovation avec salut
Gines Marin : qui prenait l'alternative : Oreille après deux avis et Ovation avec salut
Gines Marin reçut l'alternative des mains de Morante de la Puebla et pour témoin David Mora. Le toro d'alternative se nommé "Sonoro" de Zalduendo, n°40, né en janvier 2012.
Album photos de la corrida ICI par Jean Pierre Souchon
Resena complète ICI par Corrida France
La chroniques d'Alexandre Guglielmet:
Morante de la Puebla hérita d'un premier toro invalide, remplacé par un sobrero du même fer. Rien à signaler lors du capoteo de réception de l'Andalou ni au tercio de piques sur deux piqûres où le bicho afficha surtout un manque de force. Très (trop) perturbé par le vent, le torero de la Puebla del Rio essaya sur les deux bords mais avec une envie somme toute limitée. Après deux essais droitiers et un gaucher, il ne s'éternisa pas et prit l'épée pour une vilaine mort en deux temps. Silence.
Se faisant chahuter sur le capote de réception du quatrième, Morante l'accompagna par des chicuelinas marchées "très morantesque" pour une première rencontre prise avec bravoure, la seconde donnée pour la forme. Début de muleta collé aux planches, main gauche posée dessus. Cela laissait il présager une faena dont il a le secret... que nenni... Après une légère tentative sur la main droite, vite avortée, il alla chercher l'estoc pour un bajonazo... Sifflets.
Face à son premier Zalduendo, David Mora se distingua au capote par veroniques, chicuelinas et demie. Il amena ensuite son toro pour deux prises superficielles de châtiments avant de réaliser un quite par cinq gaoneras très ajustées. Confirmant son envie de triompher, il entama sa faena de la plus belle des manières par cambios, enchaînant par une série splendide de derechazos au ralenti, corps relâché. Laissant courir la main, il embarqua ce parfait collaborateur dans de profondes séries droitières de haute volée. Il passa ensuite sur le piton gauche où le trasteo fut bon mais sans atteindre la fluidité de la main opposée. Il termina par une série de passes aidées par le haut, sans bouger d'un centimètre, avant de loger une entière trasera concluante. Oreille.
Magnifique capote de salida de David Mora par veroniques templées rematé par une large demie très torera. Deux rations de fer sans histoire pour le Zalduendo. Quite enlevé de Gines Marin par chicuelinas avant un chaleureux brindis du Madrilène à la doyenne des Nîmois présente au premier rang. A la muleta, le diestro se montra très décidé devant cet animal ne permettant pas le triomphe. Mora tira des échanges méritoires sur les deux rives, sans que l'ensemble ne puisse décoller. Mort par entière contraire et trasera. Ovation avec salut.
Le premier toro dévolu à Gines Marin effectua une vuelta de campana sur les premiers échanges de cape. S'en suivit un tercio de piques pour deux rencontres quelconques, Gines intercalant un quite soigné par chicuelinas. Après la cérémonie d'alternative, Gines Marin dédia son combat à son père, picador de son état. Début parfait par des statuaires allurées donnant le ton d'une faena qui allait se révéler d'un très bon niveau. Très sûr de son toreo, il deploya une tauromachie tout en classicisme et en élégance. Bénéficiant de la noblesse de son Zalduendo, il dessina sur les deux bords des longues séries profondes et templées, agrémentant le tout par arrucina, changement de main et redondo. Il paracheva son labeur d'une entière d'effet lent, le bicho faisant preuve de résistance. Il put fort logiquement promener la première oreille de la corrida. Oreille.
Le dernier de l'envoi fut très peu châtié par deux fois. Face à ce toro perdant les mains à plusieurs moments et manquant de charge, le natif de Jerez se pegua un arrimon. A force d'abnégation, il réussit à amener son trasteo à mas, réussissant à lier des passages sur la diestra de qualité. Il se fit soulever en fin de combat, occasionnant une cornada derrière la cuisse droite mais ne l'empêchant pas de continuer le combat. Un échec à répétition aux aciers le priva de couper la dernière oreille de cette matinée. Ovation avec salut