Nîmes
Toros de Daniel Ruiz et Torrealta (4° et 6°) pour
Sébastien Castella : Silence et Oreille après avis
Miguel Angel Perera : Ovation avec salut et Deux oreilles après avis
Andres Roca Rey : Ovation avec salut et Silence
Miguel Angel Perrera refusa de sortir en triomphe par la Porte des cuadrillas.
Album photos de la corrida ICI par Jean Pierre Souchon
Resena complète ICI par Corrida France
La chronique d'Alexandre Guglielmet :
Le toro de Daniel Ruiz dévolu à Sébastien Castella, accusa de la faiblesse lors des deux premiers tercios, déclenchant la protestation des tendidos. Castella essaya d'employer une tauromachie adaptée, par le haut, pour maintenir à flot ce bicho. Malgré ses efforts, le bitterois dût se résoudre à vite abréger ce pseudo combat. Il tua par une trois quart d'effet rapide. Silence pour Castella... et des tribunes scandant "des toros"
Le quatrième appartenait quant à lui à l'élevage de Torrealta. Il ne montra pas grand chose face à la cavalerie, se contentant de se défendre. A l'issue du tercio Castella, visiblement décidé, partit au quite pour une série de chicuelinas serrées. En début de troisième tiers, son toro ne montra guère de bonnes choses dans l'étoffe du français. Mais à base de patience et de technique, il réussit petit à petit à améliorer le comportement du bicho. Ce travail de fond, très intelligent, lui a permis de pouvoir s'exprimer et de lier des séries de bon goût, tout en douceur et en temple. Dans un ensemble majoritairement droitier, il extirpa à ce Torrealta tout le bon qu'il avait et paracheva cette prestation convaincante par une épée tendida et trasera. Oreille.
Miguel Angel Perera reçut un toro de Daniel Ruiz qui freina ardemment dans son capote sur les échanges initiaux. Le bicho se montra manso sous le fer sortant seul du peto lors de deux prises minimes. Après un brindis au public, il entama sa faena par des doblones soignés. Dès les premiers muletazos, les conditions de ce toro se révélèrent très claires : ce n'était pas un foudre de guerre, manquant de classe et d'humiliation, mais tenant debout... Le torero de Badajoz fit étalage de son "poder", tirant le meilleur de ce que pouvait permette ce bicho. Dans un périmètre restreint, il livra les meilleurs moments de son combat, faisant ainsi monter l'intensité sur les étagères. Il estoqua d'une entière avant de saluer sous l'ovation.
Perera dedia son second toro marqué du fer de Daniel Ruiz aux tendidos avant de débuter par cambio plein centre. Son toro de bonne composition lui permit de réaliser une faena de haute facture dans des échanges bien léchés et rythmés, manquant cependant légèrement d'émotion. Il put donner cette émotion manquante en fin de combat par une démonstration de domination, servant bon nombre de muletazos et circulaires dans un mouchoir de poche, connectant avec le public. Il tua d'une entière tombée et put promener deux trophées.
Le troisième Daniel Ruiz pour Andres Roca Rey prit deux rations de fer. Duel de quite entre Sébastien Castella par tafalleras et le péruvien par des saltilleras très engagées. Bon entame du troisième tercio par trois cambios serrés, enchaînant par molinette et un double pecho. Première série droitière templée, déclenchant les accords de Chicuelo. Hélas après cette lueur d'espoir, l'animal baissa très vite de ton et malgré un diestro très volontaire, il ne put en tirer quelque chose. Une mete y saca dans les flancs déclencha une hémorragie faisant tomber immédiatement le bicho. Ovation avec salut.
Le toro qui clôturait les débats était marqué du fer de Torrealta. Il reçut comme tous les toros de la feria deux légères piques. A la muleta, le péruvien se pegua un arrimon pour aller voler à ce toro ce qu'il n'avait pas, c'est à dire des passes. Allant jusqu’à l'accrochage, il fit preuve de beaucoup de valeur tout au long du combat et termina son labeur d'une entière d'effet rapide. Silence