Salle comble à l’Espace Louis Feuillade de Lunel pour la venue de Jean-Marie Bourret, Pascal Mailhan et le novillero Tibo Garcia, réunis autour de Patrick Colleoni pour débattre de la future temporada 2016…
Joël Moysan, Adjoint délégué à la Culture et au Patrimoine, a lancé la soirée, se félicitant de l’affluence et rappelant la place occupée par Lunel sur l’échiquier taurin, qui va d’ailleurs être bientôt renforcée par la réalisation d’une arène moderne « multi-usages » dans laquelle la tauromachie trouvera évidemment sa place…
Ensuite, les divers invités ont évoqué l’avenir de la tauromachie dans le domaine qui est chacun le leur, avec l’entrée en lice de toreros émergents qui devraient intégrer les cartels les plus relevés et qui devront surtout confirmer, comme López Simón ou Roca Rey. C’est le même cas de figure avec les novilleros, où plusieurs d’entre eux, aux qualités reconnues, frappent à la porte en espérant se frayer un chemin…
En ce qui concerne les élevages, le débat a tourné autour de la prédominance des Domecq par rapport aux encastes minoritaires, Jean-Marie Bourret rappelant au passage qu’il faut savoir les toréer et que ce n’est pas donné à tout le monde. Tous les toreros ont leurs propres aptitudes devant chaque type de toro, et évidemment, il s’est souvent appuyé sur l’exemple d’Enrique Ponce pour étayer son propos.
Pascal Mailhan a donné son point de vue d’éleveur et d’empresa, soulignant que les intérêts des uns ne sont pas toujours compatibles avec ceux des autres et qu’il est difficile de monter des cartels qui aient l’assentiment de tout le monde, en tenant compte aussi des éventuelles répercussions sur la taquilla.
Quant à Tibo Garcia, qui filait vers l’Espagne immédiatement après cette manifestation pour participer à plusieurs tentaderos, il a rappelé que pour cette année de non piquées, ils avaient décidé avec Serge Alméras d’accepter tout ce qu’on leur proposait, pour justement ne pas se cantonner à un seul type de bétail. Tibo a d’ailleurs rappelé qu’il avait triomphé parfois avec des élevages réputés durs… Pour son passage en piquée, d’autres élevages difficiles l’attendent, et même si au début il faudra y aller avec une certaine mesure, il aura déjà l’occasion de se frotter à quelques fers réputés difficiles…
Le sujet étant inépuisable, il a bien fallu mettre un terme à ce débat qui s’est avéré intéressant de bout en bout et c’est autour du verre de l’amitié que les nombreux aficionados ont poursuivi les discussions… en attendant l’annonce des cartels, le mercredi 2 mars, de la dernière feria qui se déroulera dans les arènes Francis San Juan avant démolition et reconstruction pour faire place à une structure plus adaptée à notre époque qui recevra les aficionados dans les meilleures conditions possibles…
Texte et photos : Paul Hermé pour Torofiesta