Pour cette dernière journée de la Feria du Rhôny 2016, deux rendez-vous avec une tienta de machos de La Véronique le matin, et une novillada de Philippe Cuillé l’après-midi, et pour une fois depuis une paire d’années, sous un radieux soleil de printemps, à peine ternies par quelques rafales ponctuelles qui n’empêchèrent pas le bon déroulement des combats.
Trois novillos de La Véronique ouvraient donc cette journée devant une bonne chambrée d’aficionados.
Le premier, faiblard et manquant de race (il se coucha deux fois durant la faena), permit à Marc Serrano de reprendre les trastos, ce qu’il fit avec beaucoup d’aisance et une technique consommée. Je crains que son éventuel avenir comme semental soit fortement compromis.
Le second avait plus de moral et baissait bien la tête, trop peut-être car il fit deux vueltas de campana qui lui ôtèrent une partie de son potentiel. Il finit ainsi sur la défensive, mais il en fallait plus pour contrarier Carlos Aranda qui livra une prestation de qualité avec beaucoup de recours.
Le troisième fut le plus intéressant à voir lidier, sûrement parce qu’il trouva en face de lui un Bernardo Valencia bien décidé à s’imposer où d’autres auraient sûrement rendu copie blanche. Face à ce bicho pegajoso, il sut se croiser et imposer une muleta autoritaire. Quand on pense que le garçon n’a pas toréé depuis un an, cela laisse entrevoir de belles perspectives pour la suite de sa carrière. Un novillero à suivre !
Tomas Ubeda sortit de second et grapilla les quelques muletazos que voulurent bien encore accepter les trois novillos.
Un apéritif convivial et un repas suivaient cette mise en bouche avant le plat de résistance de l’après-midi. Le restaurant du club taurin Fiesta Brava afficha un « No hay billetes » appréciable après une feria 2015 plutôt morose.
Souhaitons pour tous ces bénévoles que le bénéfice soit à la hauteur de leurs espérances malgré la fâcheuse concurrence nîmoise (dommage car aucun spectacle n’était prévu au départ le week-end prochain dans notre région si l’on fait abstraction du report du gala taurin de Béziers). Il serait temps que les organisateurs du sud-est prennent exemple sur ceux du sud-ouest qui se mettent intelligemment autour d’une table pour définir ensemble le programme de la temporada. Tout le monde serait gagnant.
Album photos de la tienta de machos ICI par Jean Pierre Souchon
Reseña : Patrick Colleoni - Torobravo