La novillada de l’après-midi portait le fer de Nicolas Fraile de Valdefresno. Un lot d’erales dans l’ensemble bien présenté, juste de force mais d’une grande noblesse. Ils ont donné du jeu et ont permis aux apprentis toreros de pouvoir s’exprimer. Une satisfaction
Cristobal Reyes, jeune andalou du Puerto de Santa Maria, tomba sur un premier limité de force. Il invita El Galo aux banderilles, un tercio bien réalisé par l’espagnol au contraire du mexicain un peu brouillon. L’Eral est noble, et Reyes réussit parfaitement à s’accommoder en toréant avec lenteur et douceur. Le premier Valdefresno est bon et le travail du novillero sérieux. Le premier exemplaire de cette novillada fut primé d’une vuelta posthume.
Face à son second, qui montre des signes de fébrilité, on eut tout d’abord l’impression que l’andalou ne préserve pas les attributs de son adversaire. Mais peu à peu, Cristobal Reyes trouve les clés et le temple au fil des muletazos. Le public accroche petit à petit et Reyes tire le plein potentiel du Valdefresno qui sera primé lui aussi d’une vuelta posthume. 2 oreilles sont accordées au travail de Reyes et nouvelles vuelta posthume.
André Lagravère « El Galo » resta en retrait au capote. Le tercio de banderilles fut inégal quant à sa réalisation. La faena fut techniquement convenable mais elle ne fit passer aucunes émotions, le mexicain enchaînant les passes les unes après les autres sans forcément se soucier du public qui reconnut tout de même les efforts du novillero au moment de saluer.
Son second fut le toro le moins faible du lot et le plus mobile. Lagravère peut s’exprimer au capote avec notamment une série de lopecina qui fut réalisé à trop grande distance de son novillo. Le début de faena est positif, avec une bonne intensité dans la répétition des passes et les applaudissements du public. Le franco-mexicain put s’exprimer à bon escient en début mais en fin le travail est devenu plus brouillon et un peu désorganisé. Une estocade convenable et une oreille.
Antonio San Roman tomba tout d’abord sur le plus difficile du lot, à fort caractère Atanasio, manso et difficile à manier. Il ne le fixa pas suffisamment ce qui le gêna tout le long d’une faena engagée mais où il se trouva souvent en difficulté. L’eral garde la tête assez haute et ses charges brusques n’aident pas San Roman. Il s’en sort avec beaucoup de courage et de mérite.
Le dernier de la novillada lui convenu plus que son précédent. Le bicho est mobile et Antonio San Roman essaya de tirer le maximum. Il trouva bons nombres de difficultés dans sa faena et le manque de métier s’est vu. Mais sa faena prit de l’ampleur et de l’intérêt au fil des séries et monta en intensité. Même si la fin resta un peu brouillonne, San Roman coupa 2 oreilles au terme de son combat. Nouvelle vuelta posthume pour l’eral de valdefresno.
Observation, 2/3 d’arènes, Sortie en triomphe de Cristobal Reyes, Antonio San Roman et le ganadero.
Rion des Landes, Dimanche 21 Août
6 erales de Valdefresno pour
Cristobal Reyes : une oreille et deux oreilles
André Lagravère « El Galo » : salut et une oreille
Antonio San Roman : silence et deux oreilles
Jean Dos Santos