Oreille de poids pour Castella

Photo : http://www.las-ventas.com

La médiocrité ganadera reste de mise avec un lot de Nuñez del Cuvillo correct de présentation mais décevant (pouvait-on s’attendre à autre chose ?) et donnant peu de jeu, des toros fades et souvent justes de forces.

C’est au sobrero d’El Torero sorti en cinquième position, et à son matador, Sébastien Castella, que vont les lauriers du jour.

Diego Urdiales, chef de lidia du jour, eut pour premier opposant un Nuñez flageolant dès son entrée en piste qui se déplaça peu et humilia tout autant. Le torero de La Rioja abrégea d’une bonne lame. Silence.

Face au quatrième, plus solide et plus mobile mais sans vraiment s’employer, il dessina une longue faena de menos a mas (brindée à Curro Romero) dont se détachèrent de bons muletazos droitiers (sans liaison) et une belle série de la gauche, finissant par une bonne estocade et quatre descabellos. Vuelta un peu protestée.

Sébastien Castella (photo : Javier Arroyo) dut composer avec le manque de présence du second, un toro faible qui ne se livra jamais. Le biterrois insista, malgré les protestations du public, puis liquida l’ersatz d’une quasi-entière desprendida. Silence.

Le quinto fut renvoyé aux corrales pour faiblesse et remplacé par un bon sobrero d’El Torero, un animal qui chargeait avec classe, humiliation, rythme sur les deux cornes. Faena importante de Castella qui sut donner confiance à son adversaire en début de trasteo pour mieux le dominer par la suite, baissant la main lors de courtes séries templées sur les deux bords, puis la relevant pour de belles aidées par le haut au final. Estocade trasera et desprendida et oreille pour cette faena brindée au roi Juan Carlos qui assistait à la corrida avec l’infante Elena. Ovation à l’arrastre.

Alejandro Talavante affronta en premier un toro mobile mais sans rythme qui chargeait de façon désordonnée et envoyait les cornes vers le leurre. Le garçon, avec le métier qui est le sien, sut s’adapter pour composer un trasteo certes un peu décousu mais dont se détachèrent de notables séquences, à gauche notamment. L’épée lui fit perdre un possible trophée.

Le sixième, très fade, ne lui permit pas le rachat et devant aussi piètre opposition, Talavante ne tarda pas à prendre l’épée. Silence.

Resena : http://torobravo.fr