La feria du Riz, à Arles, se pare des couleurs de l'automne. Jamais, peut-être, la Camargue n'est aussi belle qu'au moment où les feux de l'été cèdent la place à l'entre saison, enveloppant hommes et animaux dans une lueur presque irréelle.
Il en va de même pour les stars de l'arène, qui, à l'approche de la fin de la saison, se libèrent de la pression inhérente à toute compétition pour offrir le meilleur d'eux- mêmes. Dans l'amphithéâtre qui cette année sera revisité par Marie Hugo, les oeuvres tauromachiques prennent alors une dimension supérieure, comme si, prenant conscience de leur fragilité, acteurs et spectateurs avaient à coeur d'en savourer l'essence avant que l'hiver ne passe. Si l'empreinte laissée depuis sa création par la Goyesque est si profonde, c'est qu'en combinant toreo, bel canto et arts plastiques dans un écrin de pierre à la beauté inégalée, Arles offre à latauromachie de s'extraire de la routine et d'atteindre une dimension universelle.
En réunissant le meilleur rejoneador de tous les temps - Pablo Hermoso de Mendoza - le numéro un incontesté depuis dix ans - El Juli - et le matador arlésien ayant défendu dans tous les ruedos du monde l'honneurde sa ville et de la Camargue - Juan Bautista -, Arles offre aux aficonados de venir partager une tarde magique. Arles offre aussi ce jour-là la présence d'une ganaderia qui vient de remporter deux années consécutives le prix du lot le plus brave lidié durant la feria de Madrid : Parladé. Arles la toriste affirme également son identité en présentant un magnifique lot de Cebada Gago face à trois toreros valeureux : Robleño, Alberto Aguilar et Mehdi Savalli. Mais Arles pense aussi à l'avenir, offrant à trois novilleros de se mesurer avec les "Cebadas" français de Robert Margé : Lilian Ferrani, triomphateur de la feria de Pâques, Andy Younes, qui a remporté la Cape d'Or de Nîmes, et Manolo Vanegas qui vient de triompher à Madrid. Enfin, fidèle à sa vision universelle, Arles propose une nouvelle fois ses Rencontres des Tauromachies premières : Écarteurs, razeteurs, sauteurs, recortadores, forcados et rejoneadors, unis dans un même spectacle autour du Toro. De grands moments en perspective, de grandes emotions.
Vendredi 11 Septembre 21H: Rencontre des tauromachies
En réunissant ces tauromachies premières, auxquelles il convient d'ajouter le rejoneo issu des fêtes chevaleresques de la Renaissance espagnole, l'amphithéâtre d'Arles offrira à chacun l'occasion de comprendre comment, du défi initial vieux de 23 millénaires et peint sur les parois de la grotte de Villars, l'homme a fait de l'acte de chasse un jeu risqué que son génie sut élever au rang de discipline artistique.
1 Toro pour les recortadores espagnols
2 Toros Navarrais de la ganaderia Macua pour les razeteurs
2 Toros pour le rejoneador Gines Cartagena et les forcados portugais
1 Toros pour les sauteurs et écarteurs landais
Samedi 12 Septembre 17H30 - La Goyesque d’Arles : 2 Los Espartales et 4 Parlade
Pour la XIème édition de la corrida évènement de la temporada française, la scénographie de Marie Hugo placera de manière symbolique l'amphithéâtre sous l'égide de deux des plus grands génies du XIXème siècle, son arrière-arrière grand-père Victor Hugo et Francisco Goya. En piste la "Goyesque d'Arles" propose ce qui se fait de mieux: la virtuosité maitrisée de Pablo Hermoso de Mendoza, l'appétit inassouvi de conquête du Juli et l'élégance du toreo abouti de Juan Bautista.
P.H de Mendoza - El Juli - Juan Bautista
Scénographie: Marie Hugo. Orchestre Chicuelo, Chœur : Escandilhado, Soprano : Cecilia Arbel et le Tenor : Nicolas Gambotti
Dimanche 13 septembre 11H: Novillada Margé
Competencia ! Triomphateur indiscutable de la novillada de Pâques, Lilian Ferrani revient à Arles pour se mesurer à son jeune compatriote Andy Younes triomphateur de la Cape d'Or de la Feria de Nîmes. Le novillero vénézuélien Manolo Vanegas, triomphateur en juillet aux arènes de Madrid, arbitrera leur competencia.
Lilian Ferrani – Manolo Vanegas – Andy Younes
Dimanche 13 Septembre 17H: Le Retour de Cebada Gago
Voici deux ans, le grand Lagarto de Cebada Gago fit souffler dans l’amphithéâtre un vent de caste plus violent que le Mistral. Ses frères qui viennent de triompher à Mont de Marsan sont porteurs eux aussi de belles bourrasques, et pour affronter ceux d’Arles ont été retenus deux toreros importants, Fernando Robleño et Alberto Aguilar, aux côtés de l’arlésien Mehdi Savalli.
Fernando Robleno – Alberto Aguilar – Mehdi Savalli
Communiqué