
Toros de Luis Algarra. Justes de présentation (entre 480kg et 520kg) et faibles. Au total, 6 rencontres au cheval. Le 4ème exemplaire a été remplacé par un toro du même fer après s’être cassé l’une des cornes contre les tablas.
Si l'affiche de cette première corrida de la feria de la mer palavasienne paraissait prometteuse, elle ne restera malheureusement qu'à l'état de promesse ...

Le valenciano n’eut guère plus de chance avec le quatrième bis de l’après-midi – un sobrero du même fer – qui dévoila très vite lui aussi son manque de force. Face aux charges au pas de l’animal et bien que décidé, Enrique Ponce n’eut pas d’autre solution que de prendre rapidement les aciers. Il tua d’une entière d’effet rapide et écouta un nouveau silence.
Après avoir eu des difficultés à fixer l’attention de son premier adversaire au capote, Finito de Cordoba montra ses bonnes dispositions par une série de véroniques élégantes. Voyant l'énergie timide du toro, le cordouan entama sa faena avec lenteur et douceur. Puisque l’animal n’acceptait rien à gauche, Finito concentra ses efforts sur l’autre corne, tentant patiemment de lui arracher quelques passes. Une vilaine épée atravesada suffit à coucher le bicho. Silence.
Torero particulier dont la tauromachie est empreinte d’esthétique et de personnalité, c’est ce que le public aura pu constater en voyant Finito de Cordoba devant le cinquième exemplaire de l’après-midi, accueilli par des véroniques appliquées. Le toro répondant bien aux cites lancés par l’andalou, ce dernier lui donna - sans jamais le brusquer - de très bonnes séries droitières allongeant la charge de l’animal. Il dessina de cette manière les plus beaux muletazos de la journée qui ne purent malheureusement pas être récompensés suite à un pinchazo et une entière après avis. Silence.

Simultanément avec l'apparition de quelques éclaircies dans le ciel, les spectateurs eurent l'espoir avec la sortie du dernier toro, de voir leur après-midi s'ensoleiller. En recevant consécutivement son adversaire par largas et véroniques pieds joints, Daniel Luque montra une seconde fois sa détermination et son envie de bien faire les choses. Hélas, les illusions du public et les options pour l'andalou s'envolèrent en même temps que la vivacité de l'animal, qui restait inlassablement arrêté. Une entière d'effet rapide et silence.
Reseña et photos : Laure Crespy