
Matias Tejela hérita de l’exemplaire de le plus complet et intéressant de l’après-midi, un toro noble chargeant avec classe dans le leurre du torero. Les bonnes conditions de l’animal n’échappèrent pas à Tejela qui s’illustra d’abord par une bonne tenda de véroniques, tout comme Alberto Aguilar qui effectua un quite par chicuelinas ajustées, apportant ainsi intérêt et variété à ce début de course. Muleta en main, Matias Tejela réalisa une bonne faena, intelligemment composée, mais à laquelle il manqua peut être d’un peu plus d’émotion et de valeur. Il tua son opposant au deuxième essai et fut récompensé par une oreille demandée à la majorité.
Ce succès ne put malheureusement pas être réitéré face au quatrième bicho de l’après-midi, un toro sans charge ni transmission qui ne laissa pas d'option au torero. Silence.

La mala suerte au sorteo, comme on dit dans le jargon tauromachique, tomba sur Alberto Aguilar qui toucha le lot le plus mauvais de la tarde. Face à un premier adversaire arrêté qu’il avait pourtant accueillit avec entrega à genoux, il s’efforça par la suite de tirer un à un les muletazos au bicho. Grâce à son volonté et son courage, de bons détails ressortirent de cette lutte acharnée et une grande estocade conclua l’ensemble de ce travail méritoire. Salut.
Le cinquième toro de la journée, compliqué et dangereux avec une tendance rapide à se retourner en cours de charge, laissera lui aussi le madrileño sans option malgré ses efforts incontestables. Une entière et un silence de déception.

Tout comme ses deux prédécesseurs, le sixième toro ne permit pas non plus à Thomas Dufau d’exprimer son toreo qui fut contraint d’en terminer rapidement. Pinchazo, entière et silence.
N’ayant pas été à la hauteur de ce que l’on pouvait en espérer, la corrida aura laissé les coquettes arènes Nimeño II de la petite ville d’Eauze dans un sentiment de déception générale. Pero son cosas de toros y mañana sera otra dia …
Reseña et photos : Laure Crespy