Juan Bautista
Originaire d'Arles, Juan Bautista a pris son alternative à Arles en 1999. Il vient de gracier un toro de l'élevage de Fernando de la Mora à Monterrey et il vient d'être honoré de plusieurs prix de l'aficion française. Le torero Arlésiens a atteint une pleine maturité professionnelle, Juan Bautista évoque sa saison 2013 qui vient ce terminer et évoque sa saison 2014, lors de laquelle il fêtera ces 15 ans d'alternative.
Mundillo Taurino : Bonjour Juan Bautista, pour commencer cet entretien, votre saison taurine, a été riche en contrats, elle touche à sa fin et l'heure en est désormais aux conclusions. Quel bilan en tirez-vous ?
Juan Bautista : Je tire un bilan positif de ma temporada, je suis content ça a été une belle saison dans l'ensemble avec beaucoup de moments positifs et importants, des tardes de triomphes. Malgré tout c'est difficile d'être satisfait de toute une saison, il y a toujours des après-midi qui ne se passent pas comme on le souhaite. En général, je suis satisfait de ma temporada notamment, de mon encerrona d'Istres, de la tarde de Madrid et de la Goyesque d'Arles.


JB : "Golosino" va bien. Je prends régulièrement de ses nouvelles. Je sais qu'il est sur un lot de vaches. Je dois aller lui rendre visite très prochainement et j'espère pouvoir tienter ses premières filles et pourquoi pas, ses premiers fils.
MT : Quels sont vos impressions après cette après-midi grande en émotion ? Quels souvenirs gardez-vous de cette encerrona ? Que retiendrez- vous de ce grand jour pour vous et tous les aficionados présents ?
JB : Mon encerrona d'Istres a vraiment été une après-midi particulière pour moi. D'une part, c'était un beau défi que je me suis lancé ce jour là avec 6 toros, de 6 élevages différents et 6 encastes. Je suis satisfait de ce qui s'est passé cette après-midi là et ce fut une belle après-midi pour moi et les aficionados présents. J'en garde un très beau souvenir, ça a été une belle entente avec le public, l'aficion. C'est une corrida sur laquelle j'ai pris beaucoup de plaisir à m'entraîner, a me préparer, et


trophées importants et prestigieux. En général, cette saison a eu de bonnes répercussions sur ma carrière.
MT : Vous n'avez eu que 3 opportunités dans le Sud Ouest, Mont de Marsan face a des toros de Victorino Martin (silence et ovation), Vic Fezensac face à des toros de Adelaida Rodriguez (ovation et silence) et Dax face à des toros de Valdefresno


vous êtes déjà sorti 3 fois par la Puerta Grande de Las Ventas (3 juin 1999) en tant que novillero et deux fois comme matadors de toros ( le 6 octobre 2007 et le 7 juin 2010). Ces succès vous ont permis d'avoir d'autres opportunités et notamment la seconde fois en tant que matador de toros a relancer votre carrière ?
JB : Madrid est sûrement la plus grande de toutes les arènes dans laquelle j'ai eu la chance de toréer. C'est une arène comme tu l'a dit qui m'a fait passer des moments inoubliables et cette année encore avec une bonne faena qui ma permis de couper une oreille. Madrid est une arène très importante dans ma carrière.
MT : Vous avez dû recevoir de nombreux messages des aficionados, avez-vous un mot ou deux pour toutes ces personnes qui sont venues et toutes celles qui qui vous suivent ?
JB : J'ai pris énormément de plaisir lors de la corrida d'Istres, ce fut une corrida qui a été vraiment spéciale de la préparation jusqu'au résultat final. j'ai également pris du plaisir à Madrid, à la Goyesque d'Arles et lors d' une faena à Béziers qui a été très importante. Il y a eu également quelques triomphes en Espagne dans des arènes de seconde catégories dans lesquelles j'ai pris beaucoup de plaisir et j'ai pu triompher.
MT : Avant le matador de toros Juan Bautista, il y a eu l'aficionado Jean Baptiste Jalabert. De votre point de vue d'aficionado, et de torero ensuite, comment avez-vous vu évoluer la tauromachie dans le monde et dans votre pays plus particulièrement?
JB : En ce moment, on vit une période assez compliquée, on est énormément attaqué par les antis corridas. Il y a eu une période où la tauromachie était à la mode. En ce moment, ça l'est un peu moins mais
MT : Après votre triomphe d'Arles, votre absence à Nîmes à marqué. Où en êtes-vous avec l'Union des Toreros Espagnols ? Vos relations avec Sébastien Castella se sont améliorées depuis cet événement, avez vous des projets pour l'Association des Matadors de Toros Français ?
JB : Il y a des projets communs, des idées qu'on a eu Sébastien et moi et qui se mettent en place petit à petit, j'espère que dès cette année on pourra apporter notre soutien à l'Association des Matadors de Toros Français. En ce qui me concerne, après les événements de Nîmes j'ai décidé de me retirer de cette association . Il n'empêche que j'ai beaucoup de respect et d'admiration pour tous mes compagnons de cartels qui font partis de cette association.
MT : Vous avez annoncé votre séparation avec Marco Sánchez Mejías, nous supposons que vous êtes déjà en contact avec un nouvel apoderado. Pouvez nous en dire plus?


MT : Quels sont vos prochains contrats ?
JB : Mes prochains contrats sont au Mexique et en Colombie à Duitama, il y a quelques dates qui sont entrain de se concrétiser. Duitama est une féria que je ne connais pas encore et au Mexique il y a plusieurs dates qui sont entrain de se préparer.
MT : Merci beaucoup Jean Baptiste pour cet entretien et toutes ces impressions, muchas suerte pour la suite, un abrazo !!!
JB : Merci, merci à toi Anaïs et bon hiver et en espérant que la saison 2014 sera belle pour tous les aficionados. Un abrazo.
*(ndlr:Interview réalisé après la fiesta campera de Rion des Landes)
Propos recueilli par Anaïs Cazenave
Photos de Anaïs Cazenave, Muriel Haaz, Sev Aficionada, Romain Tastet, Laure Crespy, Yann Bridonneau et Javier Arroyo