interview Ivan Fandiño

Originaire d’Orduña, Ivan Fandiño a pris son alternative à Bilbao en août 2005 mais ce n’est qu’après plusieurs années de lutte et d’espérances que sa carrière décolle réellement. Depuis 2010, son ascension n'a de cesse et 2012 aura probablement marqué une page importante dans sa vie de matador de toro, avec plus de 60 courses à son actif et une vingtaine de prix dont celui de la « Oreja de Oro ». Rencontre avec un torero à l’aube de sa réussite.

Mundillo Taurino : Ivan Fandiño bonjour.
Si aujourd’hui vous êtes un torero reconnu par l’ensemble des professionnels et des aficionados, le chemin pour en arriver là n’a pas toujours était évident. Qu’est ce qui vous a donné cette force de ne jamais abandonner ?

MT : Ivan Fandiño est un nom que l’on retrouve désormais sur toutes les affiches des plus grandes férias et notamment en France où vous êtes un torero très apprécié. Qu’est ce que l’aficion française apporte de différent ?

IF : C'est une afición très particulière, à la fois exigente et reconnaissante, qui met en valeur les hommes et non leurs noms. Elle sait ce qu'elle veut et paie pour l'obtenir. Elle nous donne chaque jour des leçons, tant par sa manière de faire face à la crise que par sa façon d'étouffer les attaques anti-taurines. Au début de ma carrière, il m'a été difficile d'entrer en France, mais c'est maintenant comme ma deuxième maison...

MT : C’est d’ailleurs en France, à Bayonne, que l’une des courses les plus importantes de votre temporada 2013 va avoir lieu… D’où est née cette idée de l’encerrona face aux toros de Fuente Ymbro ?

MT : Fuente Ymbro est donc un élevage que vous connaissez  très bien. Quelles sont les particularités de ces toros qui vous plaisant tant ?

IF : Fondamentalement, le fond. C'est un toro qui, quand tu lui demandes, te le donne, et qui, quand tu l'oppresses, te répond. Il a un fond de bravoura qu'il lui permet d'arriver là où d'autres élevages ne peuvent pas. J'ai beaucoup foi en les toros de Ricardo.

MT : Affectionnez-vous un type de tauromachie plus particulièrement ? Ce type d’élevage vous permet-il de vous exprimer comme vous le souhaitez ?

IF : La tauromachie est universelle, et j'essaie de tout exécuter avec pureté et sincérité. Mon objectif est de rentrer à l'hôtel vidé après chaque course, en n'ayant plus rien en moi et en ayant tout laissé en piste. Je respecte tous les élevages, mon répertoire est large : j'aime Fuente Ymbro, Jandilla, Adolfo et Victorino, Galache, El Pilar, Torrestrella ...

Ivan Fandiño : La confiance en moi, et la certitude de pouvoir un jour atteindre mes objectifs. La phrase qu'Aníbal a dite après avoir rencontré les Alpes l'illustre : "Je trouverai un chemin, sinon, je le créerai..."

MT : La passion et la détermination sont des mots qui vous qualifient parfaitement et qui expliquent aujourd’hui le très bon bilan de votre temporada 2012. Quels sont les évènements qui vous ont le plus marqués au cours de cette saison ?

IF : La temporada 2012 s'est construite peu à peu de Valencia jusqu'à Zaragoza, mais tout a commencé bien avant, il y a plus de 11 ans... J'espère qu'en 2013 l'histoire sera encore plus belle.

IF : L'idée est venue des empresarios de Bayonne. L'année dernière, j'y ai connu un triomphe important et déjà, dans le callejon, ils suggégraient à mon apoderado que l'on organise quelque chose d'important pour l'année suivante. Après avoir écarté plusieurs possibilités, ils m'ont proposé l'idée de l'encerrona et m'ont convaincu. J'espère être à la hauteur de mes engagements.

MT : Avant de conclure cet entretien et vous souhaiter le meilleur pour 2013, pouvez-vous nous dire quels sont vos objectifs personnels pour cette nouvelle temporada ?

IF : Etre moi-même, ne pas avoir à me rendre au système, ne laisser personne me diriger,  être le maître de ma faim, et surtout, ne pas déçevoir tous ceux qui croient en moi.

Merci d’avoir répondu à toutes nos questions et mucha suerte Maestro.

Declaraciones recogidas por Laure Crespy
Fotos : Laure Crespy