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Interview Fernando Sanchez Martin

 

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J'ai voulu devenir banderillero et commencé à m'y préparer en 2007. En 2008, lors d'un festival, j'ai débuté avec mon frère Rubén Sánchez, rejoneador, grâce auquel j'ai participé à un total de 18 courses. En 2009, j'ai continué à ses côtés, toréant un total de 25 courses avec entre autres des novilladas sans picadors. En 2010, j'ai eu la chance de toréer 15 novilladas non piquées avec le jeune Javier de Prado, 3 novilladas piquées avec Pedro Carreiro, Eduardo Pereira et Gómez del Pilar, ainsi que quelques courses supplémentaires avec mon frère. En 2011, j'ai trouvé ma place dans l'équipe de Gómez del Pilar, avec qui j'ai fais 22 novilladas et avec qui je me suis présenté et fais remarquer aux banderilles dans les arènes de Madrid, Séville et Barcelone. En 2012, j'ai poursuivi aux côtés de Gómez del Pilar et, le 28 mai à Madrid, je me suis fais connaitre grâce à une grande actuation qui m'a permit d'être récompensé du prix de "la meilleure paire de la San Isidro" par Onda Cero. Cette année-là, j'ai toréé un total de 27 courses en me faisant remarquer à Calasparra, Algemesi, etc., et dorénavant, je fais partie de la cuadrilla du maestro Javier Castaño, avec laquelle l'on a pu me voir dans les ferias impotantes.

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FSM : Je ne crains pas ce type de corridas, mais elles demandent quand même une plus grande mentalisation du fait de l'importance des toros. Mais, en définitive, ce sont des toros comme les autres.

MT : Pour s’intéresser maintenant à ta personnalité en tant que  banderillero, peux-tu nous dire d’où provient cette façon originale d’aborder le toro tel un « robot » et quelles en sont les difficultés particulières ?

FSM : Ma personnalité et ma façon de banderiller sont inspirées de vidéos que je regarde et du concept que j'ai des toreros anciens comme le sont les maestros Luis González, el Vito ou Montoliu plus récemment. Il n'est pas compliqué de banderiller de cette manière si vraiment tu le sens. Chaque paire comporte sa part de difficultés, qui est principalement de bien la mettre en place.

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MT : Tu partages d’ailleurs régulièrement cette reconnaissance avec ton compagnon David Adalid, qui se démarque lui aussi par sa manière de banderiller. Il se crée ainsi entre vous une competencia qui redonne un intérêt certain au tercio de banderilles. Cette « rivalité » est-elle une source de motivation supplémentaire qui pousse à se surpasser à chaque prestation ?

FSM : C'est une rivalité saine qui me motive pour que, chaque jour, les personnes présentes puissent assister à un tercio de banderilles brillant.

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Propos recueillis par Laure Crespy
Photos : Joël Buravand et Laure Crespy


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Originaire de Talavera de La Reina (Tolède) et âgé de seulement 25 ans, Fernando Sanchez Martin fait partie de cette nouvelle génération de banderilleros qui se plaisent à donner de l’importance à leur tercio en le personnalisant. Ayant récemment intégrer la cuadrilla de Javier Castaño, et été découvert par la plupart des aficionados, nous l’avons rencontré afin d’en apprendre un peu plus sur son parcours et  la personne qu’il est.

Mundillo Taurino : Fernando bonjour. L’aficion française te découvre depuis peu de plaza en plaza mais ne te connait pas encore comme il le faut. Peux-tu, pour commencer, parler de ton parcours en nous donnant les étapes importantes de ta carrière ?

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MT : Depuis le début de la temporada 2013, tu as donc intégré la cuadrilla de Javier Castaño en tant que troisième banderillero. Comment se sont déroulés votre rencontre et vos accords ?

FSM : En fin de temporada, après m'avoir vu évoluer tout au long de l'année, le maestro Javier Castaño m'a contacté pour que l'on prenne rendez-vous. Nous nous sommes donc rencontrés et il m'a proposé cette place.

MT : Javier Castaño est un torero habitué des élevages réputés difficiles. De quelle façon appréhendes-tu ce type de corridas ?

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MT : Cette spécialité t’as déjà permis d’être remarqué et salué dans plusieurs arènes importantes de France et d’Espagne (Séville, Castellon, Arles,…). Que ressens-tu en recevant l’ovation du public ?

FSM : Cette sensation est une récompense du travail et des efforts que l'on fourni chaque jour. Je n'arriverai jamais à dire ce que l'on ressent réellement, c'est difficile de l'exliquer, il faut le vivre.

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MT : Si beaucoup apprécient ce souffle nouveau apporté à la tauromachie, d’autres se complaisent à dire qu’il prend désormais trop d’importance, voire qu’il en devient déplacé par rapport à la position du matador de toro. Que pourrais-tu répondre à ces propos ?

FSM : Sur ce sujet, je voudrais dire les gens et les professionnels sont libres de juger. Moi seul sait ce que je dois à mon matador. Il faut être à la hauteur aux banderilles comme le maestro l'est à la muleta.

Prochains rendez-vous à Vic-Fezensac le samedi 18 mai, avant Nîmes, le dimanche 19.

Date de dernière mise à jour : Mon 05 Jul 2021