Cayetano Ortiz
Originaire de Béziers, "Cayetano Ortiz" Gaetan Vidal dans la vie civile est un jeune novillero français avec picadors. Après un an et demi difficile, Cayetano est revenu au meilleur niveau soutenu par ses deux apoderados Denis Loré et César Perez, sa ville, sa famille, ses amis, ... . Rencontre avec un torero remplie d'envie.
Mundillo Taurino : Bonjour Cayetano, Pour commencer cet entretien, Ta saison taurine, riche en contrats, touche à sa fin et l'heure en est désormais aux conclusions. Quel bilan en tires-tu ?
Cayetano Ortiz : Le bilan de ma temporada est positif, je finis la saison avec 17 novilladas. Malgrès plusieurs échecs a l'épée en début de saison qui m'ont couté des grandes portes, j'ai pris beaucoup de plaisir chaque après midi, j'ai senti une évolution dans mon toreo de cape et de muleta. J'ai eu l'occasion de toréer dans les arènes de Madrid, Zaragoza, Vitoria… Mon accident à la clavicule en fin de temporada me fait perdre une novillada importante a Zaragoza..

un exemple pour tous les jeunes qui veulent être torero.
MT : Tu as fait ta présentation à Las Ventas, dans les arènes les plus importantes du monde. Comment as-tu vécu les heures qui ont précédées le paseo? Qu'à tu ressentis dans le patio et après la novillada? Quels souvenirs en gardes-tu?
CO : Je garde de très bons souvenirs de ma présentation dans les arènes de Madrid même si je n'ai pu y couper d'oreilles. Je pense y avoir laissé une bonne impression et la presse a été unanime.
Je pensais que la pression allait prendre le dessus les heures précedent la course mais finalement il n'en fut ainsi. Je suis allé me balader dans les rues de Madrid après avoir mangé avec ma cuadrilla. J'avais préparé spécialement une liste de musique a écouter pour ce jour là, une façon de me motiver, puis l'heure de m'habiller arriva. Puis je suis partis en direction des arènes, en arrivant au patio de cuadrilla je me suis dirigé vers la sala de los toreros pour y trouver cette tranquilité nécessaire à la concentration. Ensuite tout est allé très vite, je me suis lié le capote de paseo et la novillada commença.. C'est toujours impressionant de faire le paseo dans la cathédrale du toreo.


position de mon bras ce qui finalement m'a été bénefique car j'ai enchainé les estocades et j'ai même pu gagner le prix de la meilleure estocade de la feria de Peralta.
MT : Dans quelle arène as-tu pris le plus de plaisir à toréer cette année?
CO : J'ai prit beaucoup de plaisir à Saint Sever devant les Escolar Gil, à Hagetmau devant les Miuras, Madrid pour ma présentation mais aussi à Cella devant un grand novillo de Fuente Ymbro et biensur Béziers devant mon aficion.
MT : Tu t'es blesser au campo en tuant un toro en privée, cela t'as fait perdre quelques contrats notamment la novillada du 8 octobre à Saragosse , comment évolue ta blessure? Comment as-tu vécu cela?
CO : Cela s'est passé chez Le Puerto San Lorenzo à Salamanca où je m'entrainais en vue de ma novillada de Zaragoza. L'éleveur m'avait preparé deux toros de 4 ans prévus à la base pour la feria de Salamanca. Le premier s'est averé être un très bon toro, le second mettait plus de temps a mettre la tête, il m'avait déjà


ta blessure à la main à Lunel en 2011 (NDLR: Le 17 juillet 2011 à Lunel, en entrant a matar pour tuer son second novillo, Cayetano s'est ouvert le poignet avec l'épée, sectionnant deux tendons et abîmant fortement le troisième.), cela ta fait perdre de nombreux contrats (Béziers, Dax, Parentis, Carcassonne, Garlin , Saint-Sever et Madrid ...). Et En 2012, après un début difficile après ta blessure à la main, tu as reçu un coup de corne à la cuisse pour ta présentation en terre mexicaine à Guadalajara en septembre, avec tu recul maintenant peut tu nous dire comment tu as vécu ces deux périodes?
CO : Mon parcours de novillero n'a pas été tout rose mais c'est le prix a payer quand on veut se faire un nom dans la profession. La blessure qui m'a le plus affecté moralement a été celle de Lunel où je me suis sectionné les tendons du poignet gauche, je venais de triompher a Tarascon et Vauvert j'étais en pleine confiance et j'avais ensuite ma présentation a Madrid. J'ai du mettre un terme a ma temporada et ca a été très dur de rester assis a la maison.
Le coup de Guadalajara etait comme un test, c'était mon premier coup de corne, et je voulais savoir qu'elle allait étre ma réaction apres le coup de corne, savoir si j'allais être capable de


MT : Avant le novillero Cayetano Ortiz, il y a eu l'aficionado Gaetan Vidal. D'où provient cette passion pour la tauromachie?
CO : Cette passion est entrée en moi a l'âge de 7-8 ans, un ami de mes parents m'a amené aux arènes de Beziers pendant la feria, je ne me souviens plus du cartel… J'ai ensuite voulu y retourner et par la suite j'ai demandé a mes parents qu'ils m'inscrivent a une école taurine. Ma mère s'est renseignée mais il n'y en avait pas a Beziers donc je suis allé à celle de Nimes ou l'on faisait les allers retours chaque mercredi et samedi après midi avec un autre jeune de Beziers qui se faisait appeler « EL CHULO ». Ensuite en 2003 quand l'école taurine de Beziers a ouvert ses portes j'ai été le premier élève en compagnie de Thomas Cerqueira aujourdhui matador de toros.
MT : Actuellement, de quelle façon peux-tu définir ta tauromachie? Y a-t-il des élevages que tu aimes spécialement?
CO : Ma tauromachie n'est pas encore bien definit car je suis en phase d'apprentissage, mais le concept qui m'attire le plus est celui du toreo classique,je recherche le toreo de ceinture, j'aime que le muletazo dure et qu'il soit terminé par en bas, c'est ce qui me transmet le plus


savons bien que si il n'y a plus de novilladas il n'y a tout simplement plus de futur. Sur ce niveau là, la France a su maintenir le nombre de spectacles, et face aux attaques et aux menaces des antis taurins, les aficionados et professionnels français sont solidaires, le modèle français est un exemple pour les espagnols, ils nous respectent énormement.
J'ai eu la chance de toréer deux fois à Guadalajara au Mexique, c'est un public qui est totalement différent du public européen, ils le vivent avec beaucoup de passion et de sensibilité, j'ai beaucoup apprecié.
MT : Quels toreros t'inspirent particulièrement?
CO : Beaucoup de toreros m'inspirent, mais le torero qui m'a le plus marqué a été Jose Miguel Arroyo "Joselito", je me souviens une tarde sous la bulle à Nimes, il donnait l'alternative à Salvador Vega, les quelques détails qu'il a pu montrer ce jour là sont resté graver dans ma mémoire. J'ai ensuite eu la chance de voir des vidéos du maestro David Silveti, un torero qui m'a beaucoup touché de par sa pureté, la vérité de son toreo et son élegance en piste et du père Manzanares. J'aime beaucoup le toreo classique, le toreo de sentiment, les toreros actuels qui me touchent le plus sont Morante de la Puebla, Perera, Juli, Manzanares, Castella
MT : Penses-tu à l'alternative?
CO : Oui biensur, c'est l'objectif pour 2014. L'entrainement et la préparation hivernale vont être préparés en vu de l'alternative. Après toutes ces années de lutte je vais enfin réaliser un de mes rêves et devenir matador de toros. Ensuite il faudra repartir de zéro et se gagner les contrats les uns après les autres.
