Récemment sacré matador de toros puisqu'il n'a pris l'alternative à Mont de Marsan il n'y a qu'un an des mains d'Enrique Ponce et de Juan José Padilla, Mathieu Guillon désormais dit "El Monteño" est un torero simple et discret qui ne demande qu'à poursuivre son rêve. On doit pas oublier ce jeune matador de toros qui possède de nombreuses qualités artistiques et techniques. Entretien avec un jeune homme encore rempli de passion et d'espoir.
Mundillo Taurino : Avant le matador de toros El Monteño, il y a eu l'aficionado Mathieu Guillon. D'où provient cette passion pour la tauromachie?
El Monteño : Tout petit, ma grand-mère m' amenait aux arènes pour me faire découvrir la tauromachie. J'ai dessuite été pris par le virus.
MT : Du point de vue de l'aficionado, ta perception de la tauromachie a-t-elle changé la vision de tes premières corridas et celles auxquelles tu assistes actuellement?


EM : J'ai eu beaucoup de moments forts dans ma carrière de novillero. Je retiendrais particulièrement la saison 2008 en sans picadors où j'ai triomphé dans beaucoup d'arènes. Puis, avec picador, je retiens mon triomphe avec les Miuras à Hagetmau, les belles après-midi de Villeneuve, Soustons, Mont de Marsan et ma présentation à Madrid, un moment fort en émotions.
MT : Lors du festival de l'AMTF organisé en début d'année ( par la peña Julien Lescarret le 6 avril ndlr), tu as eu l'occasion de toréer aux côtés de plusieurs toreros dans les arènes de Mont de Marsan. Qu'as-tu ressenti en foulant le sable de ces arènes du Plumaçon?
EM : J'étais très content de revenir au Plumaçon quelques mois après l'alternative. Et puis j'étais heureux de pouvoir toréer et exercer ma profession.

MT : On se doute que cette première année d'alternative n'a pas été des plus évidente pour toi, mais peux-tu nous dire personnellement de quelle manière tu l'as vécu, et ce que tu as aujourd'hui envie de démontrer à l'ensemble des professionnels et des aficionados?
EM : C'est vrai que cette année n'a pas été évidente. Lorsque j'ai pris la décision de continuer et de me battre, je savais que ce qui m'attendais n'allait pas être facile et j'ai conscience que le chemin du purgatoire est encore long. Je veux prouver que je ne suis plus cet enfant, doué et négligeant, mais un homme déterminé et ambitieux. Je travaille beaucoup et je sais que ça portera ses fruits.
MT : Pourquoi as-tu décidé de changer de nom?
EM : J'ai changé mon nom car j'ai pris un nouveau départ, dans un nouveau chemin.
MT : Comment qualifierais-tu ta tauromachie?
EM : Ce n'est pas évident de qualifier sa propre tauromachie. Quand je torée, je suis traversé par des émotions et j'essaye de les exprimer avec ma muleta et mon corps.
