Interview El diego

Mundillo Taurino : Bonjour Diego. L'année dernière - année de tes débuts en novillada sans picadors - tu as eu l'occasion de toréer une paire de contrats. Comment t'es tu senti au cours de cette temporada ?

El Diego : Pour moi ça a été une très bonne temporada, où j'ai eu la chance de toréer au Portugal, à Jerez de la Frontera, Vergèze, et Saint-Gilles entre autres. Je me suis beaucoup régalé au cours de cette saison.

MT : Tu as eu un contrat à Vergèze, Jerez de la Frontera et à Vila Franca où tu as d'ailleurs remporté le trophée du meilleur novillero de la Fédération Internationale des écoles taurines. Comment as-tu ressenti cela ?

MT : L'hiver vient de finir et tu te consacres maintenant intensément à la préparation de la temporada 2013. Comment te prépares-tu et as-tu l'occasion d'aller t'entrainer au campo ? 

El Diego : Je m'entraîne beaucoup, que ce soit à l'école taurine ou chez moi. En plus de tienter régulièrement et de toréer de salon, je fais du sport : footings et musculation.

MT : Que faut-il que tu améliores pour 2013 ?

El Diego : Je dois impérativement améliorer mon l'entrée a matar. Je l'ai beaucoup travaillé cet hiver à l'école taurine et chez moi avec le carreton.

MT : As-tu fréquemment des commentaires par rapport à tes prestations ?

El Diego : Oui. Les différents membres de l'école taurine : Brigitte Dubois (la directrice), Juan Villanueva, Camille Martignon ; mon père, ma famille, mes amis et les gens de Vergèze, tous me donnent leur avis.

El Diego : Je n'ai pas d'apoderado dit de ce nom mais plutôt des personnes qui m'aident et m'entourent, comme mon père, mon entraineur Juan Villanueva, ou encore Camille Martignon.

MT : Quel regard portes-tu sur la tauromachie et l'aficion française ?

El Diego : Je pense qu'en France, l'aficion est très bonne. Pouvoir assister à des novilladas ou des corridas, même si je ne les torée pas, est quelque chose de très important pour moi, pour mon apprentissage. Il y a également un très bon public exigeant mais c'est important.

MT : Que penses-tu de la présentation des novillos du Sud-Ouest ? Et des novilleros tels que Louis Husson, Jean-Baptiste Molas, etc. ou Clemente, qui va débuter en novillada piquée ?

El Diego : Les novillos sans picadors du Sud-Ouest sont souvent très jolis, "en pointes", ce qui diffère du Sud-Est où ils ont tendance à sortir plus fréquemment "touchés". Ceci-dit, il faut être bon et montrer tout ce que l'on est capable de faire face à tous types de novillos.

Clemente c'est un très bon ami à moi, qui me donne beaucoup de conseils précieux et avec lequel je m'entraine régulièrement. Je suis donc très heureux pour lui de ce passage à l'étape supérieure et j'espère pouvoir un jour toréer à ses côtés en novillada piquée voire même, pourquoi pas, en corrida. Je souhaite également la réussite à tous les autres jeunes novilleros, comme Louis Husson avec lequel j'ai participé à deux concours, Kike que j'ai rencontré lors d'une tienta ou même ceux avec qui je n'ai encore jamais eu l'occasion de toréer.

MT : Que peut-on te souhaiter pour cette temporada ?

El Diego : Que je puisse prendre un maximum de plaisir en toréant, que je touche des toros intéressants, que je coupe les oreilles de mes adversaires et que je sorte en triomphe de nombreuses fois.

MT : Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions et mucha suerte !

El Diego : Je me suis régalé lors de cette novillada à Vila Franca, et je suis très content d'avoir remporté le trophée, d'autant plus qu'il s'agit du premier que j'ai obtenu en dehors de mon pays.

MT : Pour ta 2^ème année en sans picadors, espères-tu avoir plus d'opportunités dans le Sud Ouest, en Espagne ou au Portugal ?

El Diego : Oui bien sur ! Dans le Sud-Ouest, j'espère pouvoir toréer dans des plazas comme Dax et Bayonne, où je n'ai encore jamais eu l'occasion d'aller. Que ce soit en Espagne ou au Portugal, j'espère avoir aussi beaucoup plus d'opportunités d'y toréer.

MT : Au cours de quelle novillada as-tu le plus profité et quelle est celle pour laquelle tu as le plus de regret ?

El Diego : La novillada au Portugal, au terme de laquelle j'ai remporté le trophée, est celle où je me suis senti le plus a gusto. J'ai également pris beaucoup de plaisir à Jerez de la Frontera mais c'est la course pour laquelle j'ai le plus de regret en raison de la défaillance au moment de la mise à mort.

MT : L'école taurine est une période majeure dans la carrière d'un jeune novillero sans picadors. Quelle est la relation que tu as avec tes professeurs et tes compagnons ? 

El Diego : J'ai une très bonne relation avec mes professeurs et avec les autres élèves, on s'entend plutôt bien. On s'entraîne d'ailleurs beaucoup ensemble à l'école taurine mais également à l'extérieur.

MT : As-tu un apoderado ou plutôt des personnes qui t'aident ?

MT : Comment est née ta passion pour la tauromachie ?

El Diego : Cette passion me suit depuis que je suis tout petit car mon père m'a amené très tôt aux arènes. A 8 ans j'avais déjà mon premier traje de campo. J'ai d'abord intégré l'école taurine de Saint-Gilles puis plus tard celle de Béziers où j'ai commencé à toréer de petits veaux avec mon professeur El San Gilen. J'y ai beaucoup appris mais je me suis ensuite dirigé vers l'école taurine de Nîmes où toréé mes premiers becerros et novillos.

MT : Quels toreros t'inspirent le plus ? 

El Diego : J'aime énormément Morante de la Puebla et Javier Conde.

MT : Quelles sont tes prochaines prestations ?

El Diego : Je torée samedi et dimanche à Vergèze, puis viendra ensuite Saint-Laurent d'Aigouze, Jerez de la Frontera et Almeria. J'aurai probablement d'autres contrats mais ce sont principalement ces derniers qui me permettront d'en décrocher de nouveau.

Propos recueillis par Anaïs Cazenave
Photos : Joël Buravand, Lagartija Chica, Laure Crespy et El Relampago