
3 toros de Lozano Hermanos (1°, 4° et 6°) et 3 de El Cortijillo (2°, 3° et 5°). Corrida inégale de présentation et de jeu. Salut du banderillero Luis Carlos Aranda au 2° toro et brega remarquée de Rafael Gonzalez (cuadrilla de Alberto Aguilar).
Antonio Ferrera, reconnu comme étant un torero mature et aguerri des corridas dites compliquées, a démontré cette après-midi avec quel pouvoir et quel savoir il était capable de combattre ses adversaires. L'extremeño tenta de s'imposer avec courage et fermeté face au premier toro de la course, un toro dangereux du fer des frères Lozanos à la charge courte et querencioso aux tablas. Sans aucune option, il fut contraint de prendre les aciers et tua son opposant d'une entière trasera. Silence.
Le quatrième toro du même fer, doté lui aussi d'un caractère fort, mis à l'épreuve Antonio Ferrera qui parvint cependant grâce à son aplomb et sa toreria à faire rompre le bicho. Après avoir réalisé une faena des plus méritoire sur les deux pitones - couronnée par une grande série de naturelles templées - le public réclama une oreille de poids en récompense de l'entrega du torero.


Le troisième exemplaire de l'après midi - et le plus gros, frôlant les 600 kg - hérité par Alberto Aguilar, se révéla être un toro flojo, gardant la tête haute dans chaque muletazo. Digne et entêté, le madrilène tira une par une les passes sur la corne droite de son adversaire, et ne négligea pas non plus ses efforts sur le côté opposé. Dangereux et difficile à cadrer au moment de la suerte suprême, Aguilar parvint à tuer son adversaire d'une demie-lame et d'un descabello. Ovation.
Pour égaliser les compteurs, il était necessaire que le madrileño touche ce dernier toro des frères Lozanos, un toro noble permettant à son combattant de confirmer sa place dans le cartel. Sérieusement et intelligemment, Alberto Aguilar s'appliqua à donner de l'air à son adversaire, se permettant ainsi d'en tirer de bonnes et résonnantes séries droitières. Le toro tarda à tomber après une estocade entière, necessitant la prise du descabello, mais ne priva pas pour autant le torero de l'oreille qu'il s'était précieusement gagnée.
Una, dos, y tres orejas...
C'est donc une parfaite égalité qui marquera et célèbrera cette date importante du calendrier taurin.
Photos : Burladero.com