Petite séance de lecture en arrivant ce samedi dans les arènes de Saint-Gilles avec des graffitis étalés sur les parois et les barricades. Passe encore sur les fautes d’orthographe, nul n’étant parfait, mais concernant la manière, les autorités ne pourront plus dire qu’elles n’ont pas été prévenues. Car outre les badigeonnages (le Midi Libre appréciera...), plusieurs serrures ont aussi été saccagées… Des poursuites pour dégradation de matériel seraient justifiées, non ?
Pour revenir au déroulement de la première journée dans les arènes Emile Bilhau balayés par un air frisquet, rappelons que cette édition est parrainée par Richard Milian et en la présence de Victor Mendes, un vibrant hommage a été réservé à Hubert Yonnet.
Deux de ses novillos ont été respectivement tientés par Camille Juan puis El Monteño, avec Julien Breton « Merenciano » pour la brega et Gabin Rehabi sur le cheval, les deux diestros commentant « in live » leur actuation au micro……
Le premier novillo alla trois fois au cheval puis s’avéra rapidement compliqué, surtout sur la rive droite, visiblement atteint par un problème oculaire. Camille insista et finit par se faire cueillir, prenant au sol un coup de sabot sur la tête qui le laissa quelques secondes groggy. Mais le diestro local retourna vaillamment au combat, relevant le défi en affichant une belle entrega pour tirer plusieurs naturelles méritoires, le novillo se laissant davantage à gauche.
L’autre novillo sortit avec un bon galop et El Monteño put développer un travail de cape des plus allurés. Trois piques avant une faena comprenant de bons moments, même si les réponses du bicho furent inégales, Mathieu étalant de bonnes manières et une évidente envie, soulignant son trasteo de plusieurs détails artistiques ajustés.
Après une pause revigorante entre vinos y tapas avec le soleil revenu, l’après-midi a été consacrée aux ateliers avec en piste du toreo de salon, l’habillage d’un cheval de picadors, le montage des piques et bien d’autres choses encore appréciées autant par l’aficionado averti que le néophyte…
Après une pause revigorante entre vinos y tapas avec le soleil revenu, l’après-midi a été consacrée aux ateliers avec en piste du toreo de salon, l’habillage d’un cheval de picadors, le montage des piques et bien d’autres choses encore appréciées autant par l’aficionado averti que le néophyte…
En guise de clôture, le novillero colombien Santiago Sánchez Mejía a tienté à son tour un novillo d’Hubert Yonnet. Après un début prometteur au capote, les choses se compliquèrent quelque peu par la suite, Santiago éprouvant des difficultés à trouver le sitio et à enchainer, laissant une impression en demi-teinte entre volonté et entrega d’un côté, et manque d’oficio de l’autre…
Ce dimanche, l'Aficion doit se mobiliser pour affirmer son droit à aller librement aux arènes et soutenir les jeunes qui vont se produire…
Texte de Paul Hermé
Photo : Alexandre Blanco